Le sort de la compagnie nationale belge est désormais connu, puisque selon nos confrères belges de L’Echo, le rachat de la compagnie par Lufthansa devrait être officialisé le 15 décembre prochain.
Après les 65 millions déjà déboursés en 2008 pour acquérir 45% du capital, le groupe allemand devrait dépenser quelques 2,6 millions d’euros supplémentaires pour acquérir les 55% d’actions restantes de la holding qui chapeaute Brussels Airlines, SN Airholding. Une somme faible au regard du premier achat, du fait de la faible capitalisation du groupe à l’heure actuelle. Toujours selon L’Echo, le transporteur Belges devrait conserver son nom commercial « Brussels Airlines » pour le moment mais il sera réévalué par la maison mère d’ici deux ans.
/// Le groupe Lufthansa touché par des grèves
Parallèlement le groupe a essuyé de nouveaux mouvements du personnel courant novembre, notamment six jours de grève au seins de la Lufthansa, sa principale compagnie. La quatorzième grève déclenchée par les pilotes Lufthansa depuis 2014.
Le syndicat de pilotes Vereinigung Cockpit a annoncé cette semaine qu’il redémarrait les négociations avec la compagnie dés la semaine prochaine et la suspension, le temps des négociations, les mouvements en cours. De quoi redonner un peu de répit aux voyageurs et aux dirigeants le temps de la période des fêtes. La direction de Lufthansa aurait proposé 2,5% d’augmentation sur une période de six ans, loin des revendications du syndicat qui réclamait fin novembre une revalorisation salariale de 22 % en compensation de l’absence d’augmentation de salaire depuis plus de cinq ans et de la baisse de pouvoir d’achat liée à l’inflation.
Le groupe Lufthansa a souligné vendredi dans un communiqué l’expansion en novembre du trafic passagers chez SWISS, Austrian Airlines et Eurowing, toutes trois filiales à 100% du groupe. « La grève de Lufthansa conduit à la croissance des passagers chez SWISS et Austrian Airlines ». Les passagers impactés par la gréve se reportant de fait vers les lignes d’autres transporteurs ; faute de grives on mange des merles. Mais Eurowings, la compagnie « low-cost » du groupe dont l’offre de siège est en forte hausse de 35% en novembre, n’a pas été pour autant épargnée par les mouvements sociaux. Cette dernière a subi fin novembre une grève de son personnel de cabine l’ayant contraint à annuler une soixantaine de vols sur une seule journée.
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