Le gouvernement iranien, en visite depuis Mercredi en France, a signé hier avec le groupe Airbus un accord portant sur l’achat de quelques 118 avions du constructeur européen. Une commande record d’un montant de 25 milliards d’euros.
Cette « méga » commande porte en effet sur la quasi-totalité de la gamme d’appareils Airbus : 21 A320ceo, 24 A320neo, 27 A330ceo, 8 A330neo (-900), 16 A350-1000 et inclus même 12 exemplaires de l’A380. Une très bonne nouvelle pour le constructeur européen qui n’avait pas enregistré de commande d’A380 en 2015.
Le premier ministre iranien a également signé un accord de coopération globale dans le cadre de la modernisation du secteur de l’aviation civile du pays, afin de soutenir le développement des services de navigation aérienne (ATM) , d’exploitation des aéroports et des aéronefs mais également l’harmonisation réglementaire, la formation, l’entretien, la réparation et une collaboration industrielle.
/// Un besoin de 500 avions sur une période de 10 ans
L’ouverture des relations commerciales et la visite diplomatique du Président iranien s’inscrit dans la logique des levées de sanctions internationales contre le pays, en vigueur depuis plus de 30 ans, qui empêchaient la compagnie nationale Iran Air de procéder à l’achat d’avions neufs pour renouveler sa flotte. Cette dernière exploite actuellement une flotte vieillissante de 256 avions avec une moyenne d’âge d’environ 25 ans et s’était résolue à utiliser une centaine d’appareils qu’elle désossait pour se fournir en pièces détachées afin de faire voler le reste de sa flotte. On retrouve parmi celle-ci plusieurs A300 (le premier appareil signé Airbus), l’A310 et même sept Boeing 747 culminant à 36 ans d’âge moyen.
Le pays a désormais besoin d’une grande quantité d’avions neufs pour soutenir la croissance du pays et nourrir le trafic aérien des 9 aéroports internationaux que compte son territoire. Les différents avionneurs sont en lice et espèrent profiter de l’appel d’air et du besoin crucial d’appareils. Dans ses récentes communications, Téhéran parle d’un besoin de quelques 500 avions sur 10 ans qui devrait également concerner le groupe américain Boeing mais également Mitsubishi, Bombardier et le brésilien Embraer.
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Visuel : Iran Air Airbus A300-605R; EP-IBD@FRA;06.07.2011/603kt par Aero Icarus sous (CC BY-SA 2.0) et Airbus