Pour la seconde fois, la Commission Consultative Economique rassemblant l’ensemble des compagnies aériennes françaises et étrangères vient de rejeter majoritairement la proposition tarifaire du Groupe ADP sur les redevances aéroportuaires concernant les aéroports de Roissy-CDG et Orly pour l’année 2018.
Le Groupe ADP proposait une hausse de redevances de 2,125%, soit plus de deux fois le taux d’inflation. Les opérateurs soulignent que cette hausse entraine mécaniquement une hausse de près de 6% du chiffre d’affaires du Groupe ADP.
Dans un communiqué, la Chambre Syndicale du Transport Aérien et la Chambre Syndicale de l’Assistance en Escale, membres de la FNAM qui représente 95% du transport aérien français, expliquent que la hausse du trafic et les résultats du groupe d’ADP en 2017 auraient dû entraîner selon eux une baisse des redevances de -1,6% au minimum et s’appuient sur le cas de l’aéroport d’Amsterdam Schiphol, dont le Groupe ADP est actionnaire, qui a diminué ses redevances de 25% sur la période 2015-2017 alors que celles du Groupe ADP ont augmenté de plus de 3% dans le même temps.
La Chambre Syndicale du Transport Aérien et la Chambre Syndicale rappelle que les compagnies aériennes basées accumulent les charges aéroportuaires. Le poste de coûts des redevances aéroportuaires pèsent sur les transporteurs nationaux comme sur leurs clients et entraîne une perte de compétitivité du pavillon français.
/// Paris, porte d’entrée de la France
Si les deux chambres syndicales prennent note des efforts du Groupe ADP en termes d’investissements réalisés et à venir pour améliorer la capacité de ses aéroports en travaillant sur l’optimisation des coûts d’exploitation, elles soulignent le niveau élevé des redevances d’ADP au regard d’une qualité de service rendu jugée « à peine dans la moyenne européenne » et dénoncent une situation contribuant à réduire le nombre de passagers en correspondance au profit d’autres aéroports européens.
L’hégémonie de Paris, comme porte d’entrée de la France n’est pas remis en question mais les autres grands aéroports français accueillent un nombre grandissant de vols long-courriers réguliers et investissent en se sens pour attirer les opérateurs.
/// LIVE ACTU
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visuel : Debs sous (CC BY 2.0) et G.Février