Le ciel semble s’éclaircir pour la direction d’Air France et son nouveau DG canadien Ben Smith qui pourrait, après plusieurs semaine d’une opération séduction durant laquelle il est allé à la rencontre des salariés à plusieurs reprises, réussir là où son prédécesseur avait échoué. La direction et le nouveau DG par intérim de la compagnie doivent soumettre ce matin aux syndicats une proposition d’accord salarial avec une hausse de 4% des salaires.
Cette augmentation des salaires pour tous les employés serait réalisée en deux temps, avec tout d’abord une hausse de 2% avec rétro activité au 1er janvier 2018, puis une augmentation de 2% au 1er janvier 2019 assortie d’une clause qui pourrait permettre le cas échéant de revoir cette augmentation à la hausse au 1er octobre 2019.
L’accord soumis par la direction semble encore loin des réclamations de l’intersyndicale de 6% d’augmentation mais les syndicats de PNC [hôtesses et stewards] pourraient le signer contrairement aux syndicats de pilotes de la compagnies qui, sans s’opposer à la ratification de cet accord, exigeraient de leur coté une augmentation de 10% de leur salaire.
Dans les faits, la proposition de la nouvelle direction est assez proche de celle proposée en son temps par Jean-Marc Janaillac mais les salariés de la compagnie française semble avoir pris la mesure des défis auxquels doit faire face Air France pour rester parmi les leaders. Car contrairement aux pilotes, dont la demande mondiale de la part des compagnies aériennes reste extrêmement forte et favorise l’envol des salaires, la situation de la plus part des employés est bien différente et pourrait accélérer le processus de sortie du conflit.
Rappelons que ce dernier et les 15 jours de grèves au printemps dernier ont coûté quelques 335 millions d’euros à la compagnie.
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visuels : JB.Rouer et Air France
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