Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue français Emmanuel Macron ont officialisé ce lundi à Paris un accord d’armement qualifié d’« historique ».
La lettre d’intention prévoit l’achat par Kiev d’environ 100 avions de combat Rafale produits par Dassault Aviation, ainsi que de systèmes de défense antiaérienne de nouvelle génération et de drones.
Cette décision marque une étape majeure dans le renforcement des capacités militaires de l’Ukraine, confrontée depuis près de trois ans à l’agression russe. Pour Paris, il s’agit d’un signal fort sur le rôle de la France comme fournisseur stratégique de défense en Europe.
Rafale B
Le Rafale, pilier de l’aviation de combat française
Le Rafale est un avion multirôle capable d’assurer des missions de supériorité aérienne, de frappe au sol, de reconnaissance et de dissuasion nucléaire. Déjà exporté vers plusieurs pays, dont l’Inde, l’Égypte et la Grèce, il est considéré comme l’un des appareils les plus polyvalents de sa génération.
L’Ukraine dispose déjà d’une flotte aérienne composite, renforcée par plusieurs transferts récents. Trois Mirage 2000-5 français ont été livrés à Kiev en 2024, même si l’un d’eux a été perdu en opération l’été dernier. Parallèlement, les premiers F-16 américains sont arrivés en Ukraine en 2025, offrant une capacité de frappe et de défense aérienne plus moderne face aux appareils russes. Enfin, Kiev a conclu un accord avec la Suède pour l’acquisition de chasseurs Gripen, dont les livraisons devraient débuter dans les prochaines années.
Pour l’Ukraine, l’intégration de ces futurs Rafale représente un saut capacitaire majeur, complémentaire aux F-16 américains, Gripen et Mirage 2000-5 déjà livrés ou à venir.
Un calendrier et des défis à préciser
Si l’accord est présenté comme une avancée politique et industrielle, il ne s’agit pas encore d’un contrat ferme. Les discussions porteront dans les prochains mois sur le financement, les délais de livraison et l’intégration des Rafale dans l’armée de l’air ukrainienne. Le carnet de commandes de Dassault Aviation étant déjà chargé, la question des délais reste centrale.
Une coopération industrielle et militaire renforcée
Outre les avions, l’accord inclut des systèmes de défense antiaérienne SAMP/T nouvelle génération, des radars et des drones. Ces équipements visent à renforcer la protection du ciel ukrainien face aux frappes de missiles et de drones russes. Pour la France, cette coopération illustre sa volonté de consolider son rôle de partenaire clé de Kiev, aux côtés des États-Unis et d’autres pays européens.
/// La France dote le Rafale standard F5 d’un drone de combat
visuels : ACTU AERO
/// DERNIERS ARTICLES
