Compagnon de la Libération, Louis Cortot est décédé le dimanche 5 mars 2017. Louis Cortot avait fait la plus grande partie de sa carrière chez Dassault Aviation et faisait partie de ces salariés et dirigeants de Dassault Aviation qui se sont illustrés pendant la dernière guerre, parmi lesquels les dizaines de salariés fusillés par les nazis pour actes de résistance dans les différentes usines du Groupe.
Né le 26 mars 1925 à Sombernon en Côte d’Or, Louis Cortot s’installe avec sa famille à Saint-Cloud en 1937 ou il fréquente le club d’aviation populaire de Boulogne-Billancourt ce qui lui apporte des connaissances en mécanique. En 1940, il est étudiant dans une école professionnelle à Suresnes. Au début de l’année 1941, il rejoint la Résistance, tout comme son frère aîné Jean Cortot. Entré en contact avec l’Organisation spéciale (OS) du Parti communiste, il devient parallèlement ajusteur. Louis Cortot réussit avec brio de nombreuses opérations de résistance.
En janvier 1944, il rejoint les Francs-Tireurs et Partisans (FTP) de Seine-et-Marne. En août 1944 à Lieusaint, il est très grièvement blessé à la face par des éclats de balles explosives au cours des combats de la Libération mais n’accepte que sur ordre formel de rejoindre un poste sanitaire. Le 11 novembre 1944, il est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle, sous l’Arc de Triomphe.
Louis Cortot entre comme ajusteur chez Dassault en 1948. Il est muté au département des équipements en 1961 où il s’occupe de montage sur les prototypes. Promu agent technique monteur hydraulique en 1966, puis préparateur en 1976, il prend sa retraite en 1986.
Père de deux enfants, il était président de l’Association nationale des anciens combattants et ami(es) de la Résistance (ANACR), et membre du Conseil de l’ordre de la Libération depuis décembre 2010. L’homme qui présidait aussi, depuis 2012, l’association des amis du musée de l’ordre de la Libération s’est éteint dimanche 5 mars 2017.
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visuel : © Ordre National du Mérite et Vincent Massé