Ce vendredi 25 novembre matin, quatre Rafale français ont décollé de la Base aérienne 118 de Mont-de-Marsan en direction de la Lituanie dans le cadre de la mission de Police du ciel de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) dans les pays Baltes – enhanced Air Policing (eAP) – en relais des Grippen de l’armée de l’air tchèque.

Le temps de la mission, les Rafale de la 30ème escadre de chasse de l’armée de l’Air et de l’Espace s’établiront sur la base de Šiauliai, en Lituanie. Il s’agira de la 9e participation de l’armée de l’Air et de l’Espace française aux missions de police du ciel depuis l’arrivée en 2004 de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie dans l’OTAN.

Basée sur le volontariat des forces alliées dans le cadre d’un processus rotatif entre les États membres, la mission eAP de l’OTAN est avant tout dissuasive. Elle vise en effet à assurer l’intégrité de l’espace aérien des pays membres et la souveraineté des États ne disposant pas de capacités suffisantes pour le faire seuls. 

Les avions qui participent à cette mission agissent actuellement en appui des forces lituaniennes.  

Depuis l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014, l’OTAN ne cesse de renforcer la sécurité de son flanc Est. Dans ce cadre, une deuxième base aérienne située à Ämari, en Estonie,  a été mise en œuvre pour la mission de police du ciel des États baltes. Elle permet de déployer régulièrement un troisième détachement aérien en appui aux deux autres déjà présents à Šiauliai.

Deux types d’alerte 

Pour assurer la mission de police du ciel, les avions doivent répondre à deux types d’alerte, la « Alpha scramble », une véritable alerte, ou la « Tango scramble », qui correspond à un entraînement.

Les appareils mis en alerte doivent prendre contact avec tout aéronef violant l’espace aérien balte, ne répondant pas aux contacts radio des organismes de contrôle civil, n’ayant pas procédé à un dépôt de plan de vol ou n’ayant pas d’identification transmise par transpondeur.

Des semaines appelées « hot » et « cold » permettent aux aviateurs de varier leur rythme de travail entre permanence opérationnelle (PO) et activités d’entraînement. 

En semaine « hot », le détachement se tient prêt à répondre à toute alerte lancée par le Centre de commandement des opérations aériennes (CAOC – Combined air operation center) de l’OTAN afin de protéger et de contrôler l’espace aérien balte.

Rafale C

En semaine « cold » : la posture d’alerte est assurée par les autres nations engagées en Lituanie et le détachement français peut ainsi se consacrer à diverses missions d’entraînement au combat en coopération avec les nations alliées.

Depuis le début de la mission eAP en 2014, les forces alliées se succèdent. L’Allemagne, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Espagne, les États-Unis, la France, la Hongrie, l’Italie, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Turquie, qui envoient régulièrement entre 4 et 10 avions, ont ainsi participé à assurer des missions de police du ciel.

Plusieurs Mirage F1 CR, Mirage 2000C ou -5 et des Rafale C de l’Armée de l’Air et de l’Espace ont ainsi déjà participé à cette mission.

Mirage F1

Mirage F1 – Armée de l’Air et de l’Espace

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visuels : ACTU AERO et V.Massé

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