Selon des informations publiées dans l’édition du 23 juillet 2018 du journal Gabonais « Echos du Nord », la compagnie française du groupe Air France-KLM pourrait devoir débourser 5 milliards de francs CFA de dommages et intérêts à l’Etat gabonais suite à l’incident rencontré sur le vol AF926 du 12 juin dernier.
L’appareil Airbus A340 immatriculé OO-ABB affrété par Air France avec équipage auprès de la compagnie belge Air Belgium qui devait assurer le 12 juin dernier le vol AF926 entre Libreville, au Gabon et l’aéroport de Paris Charles de Gaulle, aurait rencontré une fuite hydraulique au moment où l’appareil s’apprêtait à décoller de Libreville. Après être revenu au parking, les passagers auraient été débarqués par mesure de sécurité avant que le gouvernement ne dépêche rapidement un officier assermenté pour établir les responsabilités indique le journal citant une source proche du ministère des Transports. « L’avion a eu une importante fuite au niveau de son système hydraulique, au moment où il s’apprêtait à décoller avec 245 passagers à son bord. ».
Rappelons que du fait de l’indisponibilité momentanée de pilotes au sein d’Air France, la compagnie a été contrainte d’affréter un appareil de la compagnie Air Belgium pour maintenir sont programme de vols jusqu’à la fin du mois de juin 2018. Dans notre article du 29 mai 2018, Air France se montrait pourtant rassurante sur la qualité de service d’Air Belgium, en expliquant que la jeune compagnie belge « a été spécifiquement sélectionnée, en respect des normes Air France de sécurité et de formation des équipages ». Contacté par téléphone courant juin à la suite de l’incident rencontré au Gabon, le service presse d’Air France avait minimisé l’ampleur de celui-ci auprès de notre rédaction et s’était montré une nouvelle fois rassurante alors que nous l’interrogions en particulier sur les raisons d’un changement d’appareil Air Belguim en cours de leasing. Finalement le transporteur français avait décidé de mettre en place un de ses A330 sur la ligne en lieu et place du Boeing 777-300ER normalement affété a cette liaison.
Air France qui a affrété l’A340 Air Belguim sur sa ligne entre le France et le Gabon, pourrait ainsi devoir payer 8 millions d’euros d’amende à l’État gabonais.
/// Air Belgium dément et rappelle que la sécurité est la première de ses préoccupations
La compagnie belge revient sur l’évènement et dément les faits en expliquant par voie de communiqué de presse avoir effectivement connu 2 vols impactés « pour des raisons techniques mineures qui ont eu une incidence sur le service » sans qu’il y ait eu à aucun moment en vol ou au sol quelconque incident qui aurait pu remettre en cause la continuité des services d’Air Belgium et la sécurité des vols et des passagers. « Les pannes n’ont pu être résolues durant l’escale à Libreville dû à l’insuffisance de moyens technique disponibles sur place et ce malgré le bon vouloir de nos équipages (Air Belguim) et du personnel technique d’Air France en poste à Libreville. Les autorités belges et françaises ainsi que notre client (Air France) ont bien entendu été informés suivant les procédures requises. » explique-t-elle.
Air Belgium insiste sur le fait qu’elle respecte toutes les règles de sécurité pour ses avions et ses passagers. « Il n’y a jamais eu […] d’usurpations de titre d’instructeur par un responsable technique d’Air Belgium » et rappelle être conforme aux normes d’exploitation européennes au même titre que toutes les compagnies aériennes internationales. « La sécurité des passagers, du personnel et des avions est la priorité de notre compagnie. Nos avions, notre maintenance, notre personnel sont non seulement pleinement compétents, reconnus et Air Belgium se conforme pleinement aux normes ». Pour la compagnie, les articles parus dans la presse Gabonaise l’incriminaient à tort pour atteindre le transporteur français, son client. « Pour des motifs extérieurs, il est évident que ces articles, au-delà de tenter de discréditer notre compagnie, avaient pour objectif d’atteindre Air France et de la contraindre dans le cadre de la sous-traitance de ses services à Air Belgium. » La compagnie régulière long-courrier belge, qui assure des vols directs entre la Belgique et l’Asie depuis le 3 juin 2018, continue d’assumer ses services pour le compte d’Air France.
visuels : JB.Rouer
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