Après avoir été la première voiture volante à obtenir l’autorisation de circuler sur les routes européennes en novembre 2020, le concept PAL-V Liberty du constructeur basé aux Pays-Bas vient de terminer la certification de base de l’Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), première étape du processus de certification de type. En parallèle PAL-V a déjà débuté la démonstration de la conformité pour obtenir le certificat de type, qui permettra la livraison des premiers véhicules aux clients.
La société hollandaise développe depuis 10 ans un concept innovant de véhicule volant à mi-chemin entre l’autogire et la voiture. L’aéronef est ainsi conçu pour s’affranchir des pistes et se positionnera ainsi sur le marché des autogires et avions STOL, à décollage et atterrissage court.
En 2009, l’industriel a convenu avec l’AESA d’utiliser les spécifications de certification CS-27 des petits giravions (aéronefs à voilures tournantes), comme point de départ pour l’élaboration de la base de certification de son concept de voiture volante. Des échanges qui ont débouché en 2012 sur la validation d’une liste de 1 500 critères de conformité à satisfaire pour obtenir la certification complète de L’EASA. Son entrée en service est normalement prévue pour 2022.
« Mettre une voiture volante sur le marché est difficile. Cela prend au moins 10 ans », explique Robert Dingemanse, le PDG de PAL-V : « Bien que nous soyons des entrepreneurs expérimentés, nous avons appris que dans l’aviation, tout est exponentiellement plus strict. À côté de l’avion, tous les aspects de l’organisation, y compris les fournisseurs et les parties chargées de la maintenance, doivent être certifiés ».
Rappelons que la certification de type d’un aéronef s’effectue en quatre grandes étapes. Après la phase de familiarisation technique et de certification de base, l’AESA et le constructeur doivent maintenant définir le programme de certification et s’entendre sur les moyens de démontrer la conformité du type d’aéronef avec chaque exigence de la base de certification. Cette troisième étape ouvre la voie à la délivrance du certificat de type.
Le certificat de type de l’EASA est valable pour l’Europe et sur 80 % de la planète grâce aux accords bilatéraux de sécurité aérienne applicables entre l’UE et les pays tiers concernés, dont les États-Unis (FAA), la Chine (CAAC), ou encore le Canada (TCCA).