Le spécialiste américain des systèmes de navigation par GPS vient d’annoncer le déploiement du premier système d’atterrissage automatique « Autoland » pour avion de l’aviation générale. Une véritable révolution pour le secteur de l’aviation et de la sécurité aérienne, qui permet en cas d’urgence de faire atterrir l’avion sans aucune intervention humaine si le pilote ne peut plus assurer le pilotage lui-même.
En cas de problème, il suffit au pilote ou au passager d’appuyer sur un bouton unique pour lancer la séquence « Autoland ». Le système qui est relié au pilote automatique, aux instruments de bord, aux systèmes de communications et aux commandes de l’avion va alors déterminer seul l’aéroport et la piste les plus adéquates en tenant compte de facteurs tels que la météo, le terrain, les obstacles et les statistiques de performance de l’aéronef (notamment le carburant restant), avant d’effectuer la manœuvre pour se diriger vers l’aéroport déterminé après avoir alerté le contrôle aérien de la situation à bord et des intentions de l’avion. Autoland peut également s’activer automatiquement si le système le juge nécessaire, en cas de malaise ou de perte de connaissance du pilote.
Ce système révolutionnaire, s’il se généralise dans les cockpit des avions légers, devrait sauver de nombreuses vies à l’avenir et apporter la tranquillité d’esprit aux voyages aériens, notamment ceux en famille avec des passagers n’ayant pas de compétences de pilotage, mais aussi lors de vols effectués en solitaire. Autoland sera bientôt disponible sur certains avions de l’aviation générale avec le poste de pilotage intégré Garmin G3000®.
Le premier avion qui bénéficie de série du nouveau système Autoland de Gramin est le Piper M600 SLS. Il est déjà disponible à l’achat pour la somme de 2,994 millions de dollars. Le système est aussi embarqué dans le cockpit du micro-jet privé de Cirrus, le Vision Jet. (voir vidéo en fin d’article) Cirrus espère lancer cette fonctionnalité en 2020 dès l’approbation de cette derniére par la FAA.
/// Comment ça marche ?
Lors de l’activation d’Autoland, le système prend en compte une quantité d’informations et de critères pour déterminer ce qu’il va faire. Les facteurs pris en compte pour l’identification de l’aéroport le mieux adapté sont les conditions météorologiques, le carburant à bord, la surface et la longueur de la piste, le terrain, les obstacles et plus encore. La disponibilité d’une approche GPS avec guidage latéral et vertical sur la piste est également nécessaire lorsque le système prend en compte différents aéroports et pistes. À tout moment, un pilote peut facilement désactiver une activation Autoland.
Dès son activation, le système fournit des informations visuelles et verbales simples en langage clair aux passagers pour qu’ils sachent à quoi s’attendre via le casque et les écrans qui affichent la position de l’avion sur une carte, l’aéroport de destination avec l’heure d’arrivée estimée, la distance à l’aéroport de destination et le carburant restant mais aussi des consignes de sécurité pour l’arrivée. Si besoin, les passagers ont également la possibilité de communiquer avec l’ATC.
Le système Garmin Autothrottle prend ensuite le relais et gère automatiquement la vitesse de l’avion, ses performances et sa puissance, de sorte que l’appareil puisse monter, descendre ou conserver l’altitude voulue. À l’approche de l’atterrissage, le système entame une descente contrôlée vers l’aéroport et s’aligne automatiquement sur l’axe de la piste en service ou préférentielle. Sur la piste, l’avion va suivre l’axe et appliquer un freinage automatique pour s’immobiliser et arrête son moteur automatiquement pour que les occupants puissent quitter l’habitacle en toute sécurité. Vous pouvez découvrir le fonctionnement du système Autoland en détail dans la vidéo ci-dessous.
— Autre vidéo du Piper M600 et du Vision Jet —
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