La Belgique a réceptionné le 13 octobre 2025 ses trois premiers avions de combat F-35A sur la base aérienne de Florennes.
Prévue initialement pour quatre appareils, la livraison a été partiellement compromise par une panne technique survenue lors du convoyage transatlantique, immobilisant un avion aux Açores. Cet événement marque une étape majeure dans la modernisation de la Composante Air, qui prépare la succession de ses F-16 après plus de quarante ans de service.
Un programme stratégique pour remplacer les F-16
Commandés en 2018 auprès de Lockheed Martin, les F-35A belges doivent progressivement remplacer les F-16 vieillissants. La Belgique avait alors opté pour 34 exemplaires de la variante A, capable de décoller et d’atterrir de manière conventionnelle. En 2025, le gouvernement a confirmé l’acquisition de 11 appareils supplémentaires, portant la flotte totale à 45 unités.
L’arrivée des premiers avions ouvre la voie à une montée en puissance opérationnelle progressive. Les pilotes et techniciens belges poursuivront leur formation aux États-Unis avant de rapatrier les compétences nécessaires à l’exploitation et à la maintenance de l’appareil sur le sol belge.
Un avion de 5e génération controversé
Le F-35 Lightning II, développé par Lockheed Martin, est considéré comme un chasseur de 5e génération, intégrant furtivité, capteurs avancés et connectivité réseau. Mais son programme a suscité de nombreuses critiques :
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un coût unitaire élevé, estimé à environ 110 millions d’euros par appareil,
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des retards répétés dans les livraisons,
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et une dépendance technologique vis-à-vis des États-Unis, qui alimente le débat sur l’autonomie stratégique européenne.
La France avait de son côté proposé un partenariat stratégique au gouvernement belge en présentant le Rafale de Dassault Aviation dans la compétition, avec à la clèf un retour économique dans les domaines de la haute technologie évalué à 20 Mds€ sur 20 ans, qui représenterait un soutient pour plus de 5000 emplois à haute valeur technologique dans le Plat Pays.
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Conséquences pour l’Ukraine et l’OTAN
La mise en service progressive des F-35 en Belgique pourrait accélérer le transfert de F-16 encore opérationnels vers l’Ukraine, renforçant ainsi les capacités aériennes de Kiev dans le cadre du soutien occidental. Pour l’OTAN, l’intégration du F-35 dans la flotte belge s’inscrit dans une logique d’interopérabilité accrue entre alliés, l’appareil étant déjà en service dans plusieurs forces aériennes européennes, dont celles des Pays-Bas, de l’Italie, du Danemark et de la Norvège.

F-16 de la Force Aérienne Belge
Une nouvelle ère pour la Composante Air
Avec l’arrivée des F-35, la Belgique franchit une étape décisive dans la modernisation de ses moyens aériens. Les premiers appareils seront basés à Florennes, avant que la base de Kleine-Brogel ne soit également équipée. Cette transition marque le début d’une nouvelle ère pour la défense belge, qui entend renforcer sa crédibilité opérationnelle au sein de l’Alliance atlantique.
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visuels : ACTU AERO et G.Carré
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