Le ministère de la Défense du Royaume de Belgique a adressé au ministère des Armées une demande de propositions concernant le renouvellement de sa flotte d’avions de combat. La Belgique possède actuellement 59 exemplaires de F-16 opérationnels, des avions vieillissants livrés à la fin des années 70.
La France par la voix du ministre des Armées Florence Parly, ministre des Armées, a proposé au ministre de la Défense du Royaume de Belgique la mise en place d’un partenariat approfondi entre nos deux pays, pour répondre aux besoins exprimés par l’armée de l’air belge. Le partenariat structurant, pourrait prendre la forme d’un accord intergouvernemental incluant la fourniture de l’avion de combat Rafale de Dassault Aviation, mais aussi « une coopération approfondie entre les deux armées de l’air dans les domaines opérationnels, de formation et de soutien, ainsi qu’une coopération industrielle et technique impliquant des entreprises des deux pays. » a précisé la ministre Florence Parly. « Une coopération plus étroite entre les deux pays contribuerait au renforcement de l’Europe de la Défense et de son autonomie stratégique, à une période où celle-ci est plus que jamais nécessaire. »
Cette proposition d’un partenariat global qui va bien au-delà des seuls équipements militaires, consoliderait la relation ancienne et profonde entre les deux pays voisins, qui dans le domaine, collaborent déjà fortement comme pour la formation des pilotes de chasse assurée en France sur Alphajet jusqu’en 2019.
/// Un contrat pour 34 avions de chasse
La Belgique a lancé en mars dernier un appel à propositions gouvernementales pour la fourniture de 34 avions de combat pour remplacer sa flotte de F-16 de Lockheed Martin. La compétition industrielle autour du remplacement des F-16 de la Composante Air de la Défense belge est une opportunité pour le Rafale, qui ne compte pas encore de commande en Europe en dehors de la France. Depuis que le constructeur Suédois Saab a retiré son avion Gripen de la compétition, les postulants au contrat ne seraient actuellement plus que trois, dont le Rafale de Dassault Aviation aux cotés du F-35 de Lockheed Martin, qui fait figure de favori et de l’Eurofighter Typhoon de Airbus, BAE et Leonardo.
Implantés en Belgique depuis la fin des années 60, Dassault Aviation tente de faire valoir ses atouts « neuf entreprises filiales, plus de 3000 salariés belges dans des emplois à haute valeur technologique, un réseau de plus de 800 fournisseurs référencés et plus de 800 millions d’Euros de commandes annuelles à la Belgique » souligne Eric Trappier, Président-Directeur général de Dassault Aviation.« Dassault Aviation et ses partenaires proposent aux partenaires économiques des trois régions belges, une stratégie de coopération à moyen et long termes véritablement structurante pour l’avenir de l’industrie belge ».
Rappelons qu’historiquement, la Belgique dispose d’une tradition aéronautique industrielle forte. En la matière on se souviendra de la société belge « Avions Fairey », figure mythique de l’industrie belge qui a produit au cours de son histoire plusieurs types d’appareils comme les Hawker Hurricane avant la Seconde Guerre mondiale ou les F-16 produits pour la Belgique et le Danemark entre 1979 et 1991.
D’un point de vue opérationnel, Le Rafale dispose de tous les atouts pour permettre à la Belgique de continuer à jouer pleinement son rôle dans l’Alliance Atlantique, tout en apportant sa contribution à la sécurité de l’Union Européenne. Contrairement à son compétiteur américain, le Rafale dispose d’une maturité et d’un fort recul concernant ses coûts d’acquisition et d’utilisation. De quoi rassurer la Belgique dont la décision finale sur le choix du remplaçant des F-16 est attendu en 2018.
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visuels : V.Massé – G.Carré – K. Tokunaga / A. Pecchi pour Dassault Aviation et mashleymorgan sous (CC BY-SA 2.0)