Il se pourrait bien, dans un avenir pas si lointain, que les livraisons par drone ou même les taxis volants fassent partie de votre quotidien. Afin de rendre ces services sûrs et efficaces, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a annoncé aujourd’hui qu’elle commencera à établir des orientations relatives à la gestion du trafic à basses altitudes des systèmes d’aéronef non habité (UAS) dans les espaces aériens nationaux, et que l’industrie, les milieux universitaires et d’autres pionniers auront la possibilité de se pencher davantage sur ces questions en septembre, lorsque l’OACI tiendra le symposium Drone Enable à son siège, à Montréal.

Le prototype chinois Ehang184 est l’un des nombreux nouveaux aéronefs non habités conçus pour servir de taxis aériens, ou pour d’autres vols semblables à basses altitudes. Il fonctionne avec des trajectoires prédéfinies choisies par les passagers lorsqu’ils prennent place dans l’appareil. Si les Émirats arabes unis s’en tiennent à leurs projets actuels, cet UAS pourrait commencer à transporter des passagers depuis le principal aéroport de Dubaï jusqu’au centre-ville pas plus tard qu’en juillet de cette année. « Aujourd’hui, nous assistons à l’émergence de nombreuses nouvelles propositions et innovations tant en matière d’aéronefs non habités qu’en ce qui concerne les vols à plus basses altitudes », a observé M. Stephen Creamer, Directeur de la navigation aérienne de l’OACI. « L’OACI reconnaît que la marche à suivre est tout naturellement de rassembler les esprits les plus compétents des gouvernements et de l’industrie pour définir les moyens d’intégrer ces aéronefs dans l’espace aérien du XXIe siècle en toute sécurité, et de façon à tirer le meilleur profit au niveau mondial de leurs avantages pour les nombreux exploitants des secteurs publics et privés qui découvrent leur potentiel. »

Généralement, en raison de leur taille et de leur profil opérationnel, les aéronefs et prototypes non habités n’entrent pas dans les définitions de l’exploitation technique normale des aéronefs établies dans la Convention relative à l’aviation civile internationale (Convention de Chicago). Afin d’y remédier et de mieux s’adapter au développement rapide des innovations dans le domaine des UAS, l’OACI aura recours au processus plus adapté de la demande d’information, axé sur des questions spécifiques à considérer en matière d’exploitation à basses altitudes des UAS.

« Nos 191 États membres nous ont demandé de commencer à étudier cette question lors de notre 39e Assemblée triennale, en octobre dernier, et ces nouvelles activités sont la réponse de l’Organisation à cet appel », a confirmé M. Olumuyiwa Benard Aliu, Président du Conseil de l’OACI. « Nombre d’États et de groupes régionaux ont proposé de créer un cadre de gestion de l’espace aérien pour les UAS à plus basses altitudes, et ont avancé des solutions concernant l’immatriculation et l’identification ainsi que d’autres initiatives connexes. Nos travaux, par l’intermédiaire du processus de demande d’information, nous permettront d’assurer que toutes les solutions proposées sont sûres, sécuritaires, durables et surtout, harmonisées à l’échelle planétaire. »

L’objectif prioritaire de l’OACI est de mieux définir les enjeux, qu’ils soient techniques, opérationnels ou juridiques, et de garantir que la sécurité restera le moteur de toute action. L’institution est consciente que plus tôt ce cadre fera l’objet d’un accord international, plus rapidement l’industrie sera en mesure de lancer ses activités relatives aux UAS avec un niveau de confiance suffisant pour les investisseurs.

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visuels : Ehang et OACI



 
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