Avec sa technologie laser de pointe, SpaceDataHighway est considérée comme la première « fibre optique de l’espace ». En 18 mois de service opérationnel, SpaceDataHighway a établi avec succès 10 000 connexions laser qui ont permis de télécharger plus de 500 téraoctets de données avec une fiabilité de 99,8 %. Dès 2018, le système sera en mesure d’établir plus de 1000 connections par mois.
Développé dans le cadre d’un partenariat public-privé entre l’Agence spatiale européenne et Airbus, pour connecter en très haut débit les satellites d’observation terrestre en orbite basse, le système SpaceDataHighway est propriété d’Airbus, qui en est également l’opérateur.
/// Le proxi de l’espace
Le nombre de satellites d’observation de la terre est en augmentation constante et les besoins de transmissions de données sont eux aussi devenus un enjeu de taille tant la quantité de données recueillies devient importante. Au lieu de stocker les données à bord des satellites jusqu’à ce qu’ils survolent leur propre station sol, ces derniers peuvent maintenant se connecter par laser aux satellites SpaceDataHighway qui fait office de relais depuis sa position en orbite géostationnaire pour retransmettre les précieuses données vers la Terre en quasi-temps réel, à un débit de 1,8 gigabit/s. « Le volume total de données transférées équivaut à environ 100 millions de fichiers musicaux MP3, mais les capacités de transmission de SpaceDataHighway sont encore bien plus importantes. » explique Hughes Boulnois, directeur du programme au sein d’Airbus Defence and Space. Le système peut en effet transmettre chaque jour vers la Terre jusqu’à 40 téraoctets de données acquises par des satellites d’observation, des drones ou des avions. En seulement 5mn la connexion du système peu transmettre 70 GB de data.
Actuellement exploitées par le programme Copernicus de l’Union européenne, ses capacités pourraient également être utilisées par de nombreux autres clients. En 2019, le système transmettra par ailleurs les informations provenant du module Columbus de la Station spatiale internationale (ISS) et, à partir de 2020, celles des satellites Pléiades Neo. L’établissement des connexions laser est contrôlé par le Centre des opérations de mission SpaceDataHighway, opérationnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, qui est installé près de Munich, en Allemagne, dans les locaux d’Airbus.
/// Une constellation de 3 satellites à l’horizon 2020
Lancé en 2016, le premier satellite relais EDRS-A offre actuellement une couverture qui s’étend de la côte est de l’Amérique à l’Inde. Un deuxième satellite, EDRS-C, sera lancé en 2019 à bord d’un lanceur Ariane 5 et permettra de doubler la capacité du système en augmentant considérablement sa couverture ainsi que sa redondance. Airbus prévoit également d’étendre son autoroute spatiale de l’information avec un troisième nœud de communication qui sera positionné au-dessus de la région Asie-Pacifique. Pour cela un nouveau satellite, EDRS-D, sera lancé à l’horizon 2020 mais le lanceur qui servira à véhiculer la charge utile et la placer en orbite n’est pas encore déterminé à ce stade.
visuel : Airbus
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