Un Dassault Mirage F1B a fait une sortie de piste ce jeudi 25 février 2021 à son retour sur la base aérienne de l’armée de l’air américaine Tyndall AFB, près de Panama City, en Floride, après avoir rencontré un problème de déploiement du train d’atterrissage. Les deux pilotes occupants de l’appareil, dont l’un s’est éjecté avec succès, ont été transférés à l’hôpital et soufrent de blessures légères.
Ce Dassault Mirage F1B était opéré par la société ATAC (Airborne Tactical Advantage Company) en tant qu’avion Plastro « aggressor » (faux ennemis) pour des missions d’entraînement au combat aérien à vitesse supersonique lors d’exercices militaires. L’externalisation de ce type de mission avec l’utilisation de pilotes et d’avions civils s’avère en effet moins coûteux pour l’armée américaine.
/// Des Mirage de l’Armée de l’Air française aux USA
Le Mirage F1B no502 N601AX était le premier Mirage F1B remis en état de vol le 23 août 2019 depuis leur retrait en 2017 par l’Armée de l’Air et de l’Espace dont il portait encore la livrée spéciale d’adieu apposée par les forces françaises.
La société ATAC [Airborne Tactical Advantage Company] avait fait l’acquisition en juillet 2017 de 63 cellules de Mirage F1 (F1CT, F1CR et F1B) auprès de la Direction Générale de l’Armement française (DGA). Le contrat, d’un montant de 21 millions d’euros, comporte notamment 150 moteurs Atar 9K50 et un stock d’environ 6 millions de pièces détachées.
Aux Etats-Unis, Darken, un concurrent d’ATAC, a également fait l’acquisition de Mirage F1 d’occasions pour des missions similaires. En septembre 2017, Darken a signé un contrat d’achat de 22 avions de combat Mirage F1M et F1B (biplace d’entraînement) anciennement en service dans l’armée de l’air espagnole, qui les avait modernisés à la fin des années 90 en les équipant d’une suite radar et avionique complète.
/// Le Mirage F1, un succès de Dassault Aviation
Le Mirage F1, est un avion de chasse multirôle supersonique français développé par Dassault Aviation dès 1963 à la demande de l’Armée de l’air française. Capable d’atteindre les 2 335 km/h (Mach 2,2) avec son Turboréacteur, avec postcombustion Snecma Atar 9 K 50, le Mirage F1 a effectué son 1er vol le 23 décembre 1966 et a été produit à 720 exemplaires, ce qui en fait le second programme ayant connu le plus grand succès commercial après le Mirage III et ses 1400 exemplaires construits. Son aile en flèche le distingue des autres membres de la famille Mirage qui disposent d’une aile delta.
Entré en service dans l’Armée de l’air française en décembre 1973 au sein du prestigieux Escadron de chasse 2/30 Normandie-Niemen, le Mirage F1 a été retiré du service en 2014 après quarante ans de service actif. Au total, onze pays se portent acquéreurs de cet avion qui s’est très bien vendu à l’export. Il est encore aujourd’hui en service actif dans plusieurs pays (Congo, Gabon, Iran et Maroc) et devrait ainsi continuer de sillonner les cieux pendant encore au moins une décennie.
/// Défense : la Grèce signe pour l’achat de 18 Rafale Dassault Aviation
visuels : V.Massé
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