La NASA s’apprête à recevoir le second module de service européen (ESM) destiné à la capsule d’équipage Orion, un élément clé de la mission Artemis II.
Le module ESM-2 doit prochainement rejoindre en Antonov 124 le centre spatial Kennedy, en Floride, aux États-Unis, pour être accouplé au module d’équipage Orion et subir d’autres tests approfondis avant d’être intégré au nouveau lanceur Space Launch System (SLS) de la NASA. Un processus qui prendra environ deux ans.
Le premier ESM livré en novembre 2018 doit prochainement voler sur la mission Artemis I qui se fera sans équipage et emmènera le vaisseau spatial Orion à plus de 64 000 kilomètres au-delà de la Lune afin de démontrer ses capacités. La première mission de vol spatial habité, Artemis II, sera propulsée par ESM-2.
La capsule Orion doit transporter des astronautes dans des régions de l’espace jusqu’ici inexplorées, assurer la survie de quatre astronautes pendant le vol et garantir leur retour sur Terre en toute sécurité malgré des vitesses de rentrée atmosphérique extrêmement élevées.
Moteur de la survie des astronautes
L’ESM est un cylindre d’environ quatre mètres de diamètre pour une masse totale au décollage légèrement supérieure à 13 tonnes. Il est semblable au module cargo européen automatisé ATV, également construit par Airbus.
Élément central de la mission habitée, l’ESM joue le rôle de système principal de propulsion, réalise les manœuvres orbitales, le contrôle de l’attitude et doit fournir aux astronautes les éléments essentiels à leur survie comme l’eau, l’oxygène mais aussi le contrôle thermique de la capsule à laquelle il est arrimé. Il peut aussi transporter du fret supplémentaire.
Équipé de quatre panneaux solaires rétractables de 19 mètres d’envergure capable de générer l’électricité équivalente à la consommation de deux foyers, il embarque 8,6 tonnes d’ergols qui alimentent son moteur principal et 32 micro-propulseurs.
Retour dans l’espace lointain
Baptisé Exploration Mission-1, le premier lancement de la capsule Orion à bord du nouveau lanceur Space Launch System de la NASA dont le lancement était initialement prévu pour 2020 doit entraîner le vaisseau à plus de 64 000 km au-delà de la Lune pour valider ses capacités. La première mission habitée, Exploration Mission-2, était prévue pour 2022.
L’agence américaine a justement annoncé ce mercredi avoir terminé la revue de certification de la conception (DCR) de la nouvelle fusée Space Launch System (SLS) de la mission Artemis I.
« Nous avons certifié la première fusée super lourde de la NASA construite pour les vols habités depuis 50 ans pour des missions vers la Lune et au-delà », a déclaré David Beaman, le responsable de l’ingénierie et de l’intégration des systèmes SLS qui a dirigé l’équipe de révision. « Les processus matures et la philosophie d’essai de la NASA nous aident à poser les bonnes questions, afin que nous puissions concevoir et construire une fusée qui soit puissante, sûre et qui rende possible les missions les plus audacieuses. »
Cette première mission au-delà de la Lune doit en effet servir de tremplin pour la prochaine étape visée par la NASA, le vol habité vers Mars.
visuels : Airbus et NASA
/// DERNIERS ARTICLES