Arianespace et l’Agence spatiale européenne (ESA) viennent d’annoncer ce mardi 7 janvier 2020 la signature d’un contrat de services de lancement du satellite Euclid. La mission sera lancée à partir de mi-2022 depuis le Centre Spatial Guyanais (CSG), en Guyane Française et sera compatible au lancement d’Ariane 62 et de Soyuz.
Euclid est une mission d’astronomie et d’astrophysique de moyenne catégorie qui s’inscrit dans le cadre du programme scientifique « Cosmic Vision 2015-2025 » de l’ESA pour déterminer l’histoire de l’expansion de notre Univers au cours des 10 derniers milliards d’années. La mission va étudier l’accélération actuelle de l’expansion cosmique alimentée par une mystérieuse composante appelée énergie noire et la croissance des structures cosmiques induite par la présence de matière noire. Pour cela, Euclid explorera des galaxies situées à différentes distances de la Terre, dans les longueurs d’onde du visible et du proche infrarouge, sur une zone représentant plus de 35 % de la sphère céleste.
Le satellite Euclid aura une masse au décollage d’environ 2 160 kg et sera placé en orbite autour du soleil à une distance moyenne d’environ 1,5 km million de kilomètres de l’orbite de la Terre sur le point de Lagrange L2, un point quasi-stable où les corps qui s’y trouvent tournent autour du Soleil en même temps que la Terre.
L’ESA a sélectionné Thales Alenia Space comme maître d’œuvre du programme ainsi que pour la construction du satellite et de son module de service. Airbus Defence and Space est pour sa part en charge de la fourniture de la charge utile (PLM) contenant le télescope. Près de 1 000 scientifiques issus de 100 instituts originaires de 13 pays d’Europe composent le consortium Euclid chargé de la construction des instruments et de l’exploitation des données scientifiques récoltées dans le cadre de la mission qui doit durée 6 ans.
/// 2019 : de solides indicateurs opérationnels et commerciaux
L’opérateur de service de lancements européen boucle l’année 2019 avec de solides indicateurs opérationnels et commerciaux : 14 contrats représentant 44 satellites signés avec 12 clients et 24satellites mis en orbite à travers neuf lancements, dont deux pour les institutions européennes et sept pour des clients commerciaux. Son carnet de commandes s’établit à près de quatre milliards d’euros représentant 54 lancements. Dans un contexte de marché des satellites de télécommunications géostationnaires resté prudent, l’entreprise confirme son leadership sur cette orbite avec huit satellites lancés, soit plus que pour l’ensemble de la concurrence.
En 2020 s’attachera a vendre les dernières opportunités commerciales disponibles sur son lanceur Ariane 5 et sera aussi concentré sur le retour en vol de Vega, prévu à partir du mois de mars.
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visuel : Boeing