Avec sa livrée bleue marine et grise le Pilatus PC-21,  nouvel avion d’instruction des équipages de chasse de l’Armée de l’air française, qui remplacera à terme les Epsilon de Cognac et les Alphajet de Tours, entre en service opérationnel aujourd’hui. l’Armée de l’air française devient ainsi le second opérateur européen de PC-21 après la Suisse et le 8e client militaire au niveau mondial.

Couplé à des outils d’apprentissage au sol modernes, la flotte de PC-21 doit permettre de réaliser des économies en heures de vol et de raccourcir la durée de formation des stagiaires pilotes de chasse. Les deux premiers exemplaires sont arrivés sur la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard le 30 août dernier et seront suivis par quinze autres appareils, d’ici début 2019.

/// Un turbopropulseur proche d’un avion de chasse

Le PC-21 est un avion agile qui supporte des facteurs de charge de -4Gz à +8Gz, sensiblement identiques aux capacités du Rafale et embarque une avionique proche des avions de chasse de dernière génération. Son cockpit intègre trois écrans à cristaux liquides et dispose d’une visualisation tête haute, permettant au pilote une visualisation rapide de l’environnement extérieur et une retranscription des informations utiles à la navigation. L’avion est par ailleurs équipé d’un système anti-g, d’un système embarqué de génération d’oxygène, d’une verrière résistante aux collisions de volatiles et de deux sièges éjectables « zéro-zéro ».

Niveau performance, le PC-21 est capable de franchir une distance maximale de 1 300 km qui correspond environ à un temps de vol en croisière de 2h20, peut voler jusqu’à une altitude de 25 000 ft, soit 7 620 m. (voir caractéristiques techniques en fin d’article)

/// Optimiser les cycles de formation

L’arrivée d’un nouvel avion a nécessité une évolution des syllabus de formation pour éviter les doublons et raccourcir l’apprentissage des futurs équipages de chasse français. Les stagiaires doivent effectuer une première phase initiale à Salon-de-Provence sur Cirrus SR20 avant leur arrivée à Cognac pour suivre le tronc commun à tous les pilotes militaires de la chasse ou du transport sur des Grob 120. En fonction des résultats obtenus et des places disponibles, les futurs pilotes sont orientés vers la chasse ou le transport et les futurs pilotes de Mirage 2000 ou de Rafale, poursuivent la formation sur PC-21. Cette dernière étape comporte une phase dite « Basic » pour l’apprentissage des fondamentaux du pilotage (gestion des pannes, voltige, vol en formation, navigation, vol de nuit) et une phase « Advanced » qui aborde les thèmes tactiques de base comme l’interception simple ou la délivrance de l’armement. L’ensemble du processus s’appuie aussi sur de la simulation. Elle représente désormais 40% de la formation des stagiaires, soit 80 heures passées au sol, sur simulateur de vol Full Mission, simulateur Part Task Trainer, Computer Based trainer ou simulateur d’éjection.

Comme avec les Mirage 2000D, Mirage 2000-5 ou Rafale, les PC-21 peuvent se mettre en réseau et simuler l’apparition d’avions fantômes. Ils disposent donc de capacités avancées de simulation air-air (tir de missiles, détecteurs d’alertes, etc.) et air-sol (tir canon, tir de bombes en palier, en semi-piqué notamment) qui permet par exemple aux formateurs de générer et de piloter des cibles air-air ou d’émuler des menaces sol-air.

 

L’exploitation et la mise à disposition des 17 aéronefs et des systèmes d’entraînement associés, qui est assurée par Babcok France, doit permettre de former annuellement 30 pilotes et dix navigateurs officiers systèmes d’armes de l’Armée de l’air, 10 pilotes pour la Marine nationale ainsi que dix moniteurs simulateur. La pleine capacité de formation doit être atteinte en 2020, juste un an avant la fermeture de la plateforme aéronautique de Tours, transférée à Cognac en 2021.

PC21 de l'Armée de l'Air française arrive à Cognac sur la BA 709 / Air Force French Air Force PC-21's on Cognac French Air Force Air Base

/// Performances et spécifications

  • Masse maximale au roulage : 3 120 kg
  • Masse maximale au décollage : 3 100 kg
  • Masse maximale à l’atterrissage : 3 100 kg
  • Emport maximal de carburant interne : 2 750 kg
  • Altitude maximale d’exploitation : 25 000 ft – 7 620 m
  • Vitesse maximale d’exploitation : 370 nœuds – 689 km/h – 0,72 Mach
  • Vitesse de décrochage en configuration d’atterrissage : 81 nœuds
  • Distance de décollage : 490 m
  • Distance d’atterrissage : 600 m
  • Montée (niveau de la mer) : 1295 m/min
  • Distance maximale franchissable : 1 300 km
  • Temps de vol en croisière : environ 2 h 20

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visuels : R.Khanna-Prade et Armée de l’Air

AAF /// END

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