La navette spatiale Orion a décollé pour la première fois du centre spatial Kennedy, à bord d’un Super Guppy dimanche 24 novembre pour rejoindre la plus grande chambre à vide thermique du monde, au Centre de la NASA, à Sandusky (Ohio). C’est là que le véhicule spatial qui pourra accueillir au moins quatre astronautes à son bord va subir pendant plusieurs mois, la phase critique de ses essais. Décollage vers l’espace prévu en 2020.
Une équipe d’ingénieurs et de techniciens d’Airbus, de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), de Lockheed Martin et de la NASA s’apprêtent à recréer les conditions extrêmes de l’espace afin d’y soumettre le vaisseau.
Les essais seront réalisés en deux phases dans la plus grande chambre à vide thermique du monde, au centre d’essais Plum Brook Station du Glenn Research Center de la NASA, à Sandusky, Ohio. La première phase qui s’étalera sur 63 jours sera consacrée aux tests thermiques. Les systèmes électriques d’Orion seront mis en marche et fonctionneront dans des conditions de vide et de températures simulant le milieu spatial avec des températures extrêmes comprises entre – 115 et 75°C, afin de reproduire son comportement dans la lumière et dans l’ombre du soleil durant son séjour dans l’espace. La deuxième phase qui durera environ 14 jours, consistera en une série de tests de compatibilité électromagnétiques.
/// Vers l’exploration habitée de l’Espace lointain
Orion retournera ensuite au centre spatial Kennedy de la NASA où seront réalisés d’autres tests et travaux de préparation en vue de son intégration au nouveau lanceur SLS (Space Launch System), avant le lancement d’Artemis I, prévu fin 2020.
C’est le module de service européen fourni par l’ESA qui assurera la propulsion, l’alimentation électrique et le contrôle thermique de la capsule tout en fournissant eau et oxygène aux astronautes. Un équipement critique dans la réussite de la mission. C’est d’ailleurs la première fois que l’Europe fournit des composants clés dans le cadre d’une mission américaine d’exploration spatiale habitée lointaine.
Fin 2020, la première mission non habité baptisée « Exploration Mission-1 » amènera la capsule Orion à effectuer un vol autour de la Lune avant de rejoindre la Terre. La seconde capsule de la mission « Exploration Mission-2 » qui emportera pour la première fois des astronautes vers la Lune avant de les ramener sur Terre à l’horizon 2022/2023 est déjà en construction à Brême, en Allemagne. La NASA s’appuiera sur cette seconde mission pour développer les capacités nécessaires pour envoyer ensuite des astronautes vers Mars, et faire ainsi entrer le vol spatial habité dans une nouvelle ère, celle de l’exploration de l’Espace lointain.
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