Dans un contexte de tensions sur des questions de territorialité maritime et d’exploitation de gisements de pétrole en mer Méditerranée, le Premier ministre de Grèce Kyriakos Mitsotakis a annoncé le 12 septembre son intention d’acheter 18 avions de combat français Rafale, parmi lesquels  « 12 appareils d’occasion » et 6 avions neufs.

Cette semaine lors de l’audition de Mme Florence Parly, ministre des Armées françaises, sur le projet de loi de finances pour 2021, la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat s’est inquiétée du financement de l’achat de 12 Rafale supplémentaires pour compenser le prélèvement de 12 appareils de l’Armée de l’air au profit de la Grèce.

Si la chambre haute du Parlement français salue globalement l’annonce qu’elle qualifie comme « une excellente nouvelle pour notre industrie et une avancée dans la construction d’une défense européenne », elle s’inquiète dans le même temps sur le prélèvement à hauteur de 10 % environ du parc de Rafale de l’Armée de l’air français et demande un retour des produits de cession aux armées.

Pour la commission des affaires étrangères et de la défense du Sénat, le produit de la vente de 12 Rafale de l’Armée de l’air à la Grèce doit en effet pouvoir concourir au financement d’appareils neufs. Elle estime qu’un « retour sur investissement est légitime » et demande que la vente d’appareils actuellement en service pour la France contribue au financement d’appareils neufs. (…) « Ces appareils neufs ne sauraient, en tout état de cause, être acquis à budget constant, au détriment d’autres programmes ».

Son Président, M. Christian CAMBON (LR, Val–de–Marne), propose dès lors de sécuriser les recettes de la vente des 12 Rafale dans un compte d’affectation spéciale.

Rafale Cockpit HUD

La commission qui suivra attentivement cette question dans les prochaines semaines, souhaite enfin que l’impact opérationnel de ce transfert de capacités à la Grèce soit aussi réduit que possible pour l’Armée de l’Air et de l’Espace.

Rappelons que le programme Rafale a bénéficié du soutien du gouvernement français, longtemps resté le seul client, dans le cadre de commandes étatiques successive visant à accompagner le développement des capacités de l’avion de combat qui connaît aujourd’hui une carrière à l’export.

/// Disponibilité Rafale de 76%

Ce jeudi, à l’occasion du bilan d’étape dressé par Madame Florence Parly au sujet de la réforme du maintien en condition opérationnelle (MCO) des avions des forces aériennes françaises, le groupe Dassault Aviation a souligné la disponibilité optimale et le soutien quotidien apporté aux flottes de Rafale, de Mirage 2000, d’ATL2 et de Falcon de surveillance maritime.

« Je m’assure en permanence de la satisfaction de l’armée de l’Air et de l’Espace et de la Marine nationale (…) avec elles et avec la Direction de la maintenance aéronautique, nous recherchons sans cesse toutes les possibilités d’amélioration du soutien qui leur est apporté », a déclaré Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation.

Depuis la mise en service du contrat de maintenance RAVEL il y a 18 mois, Dassault Aviation et ses partenaires industriels comme Thales assurent une disponibilité de 76% des Rafale. Un résultat au delà des 73% prévus contractuellement avec son client français.

Rafale Dassault Aviation - Vincent Massé

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visuels : Dassault Aviation, AAF et V.Massé

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