Après deux semaines passées en Polynésie Française à réaliser diverses missions, les 18 membres d’équipage de l’Airbus A400M Atlas F-RBAQ de l’Armée de l’Air et de l’Espace ont retrouvé cette semaine la base aérienne d’Orléans-Bricy (BA 123).

Déployé au « Fenua » (le Pays en tahitien) pour une mission de soutien depuis la fin septembre suite à l’envoi temporaire d’un Casa en Nouvelle-Calédonie, l’Atlas F-RBAQ, le 17e exemplaire d’A400M des forces armées françaises reçu en avril 2020, aura ainsi passé deux semaines à Tahiti au service de la population locale et même du Pacifique. On vous raconte !

 

C’est en fin d’après midi le 26 septembre que l’A400M s’est posé sur le tarmac de l’aéroport international de Faa’a (NTAA), sur l’île de Tahiti, avec son bord 18 membres d’équipage (dont un commandant de bord et deux copilotes) mais aussi tout le matériel nécessaire à ses missions et son entretien (outillages et pièces de rechanges critiques). Pour rappel, c’est la seconde fois que ce type d’appareil est déployé par la France à Tahiti, après la Mission Résilience du printemps 2020, réalisé par F-RBAP, un autre A400M, envoyé en territoire polynésien dans le cadre de la lutte contre la crise sanitaire mondiale.

Il faut préciser que l’appareil multi-mission nouvelle génération avait déjà largement pu démontrer son agilité durant sa première mission, en réalisant de nombreux acheminements de matériel et des évacuations sanitaires entre Tahiti et le reste du territoire de la Polynésie Française qui comprend plus d’une centaine d’îles, dont 76 habitées, réparties en cinq archipels sur plus de 2 000 km (La Société avec les îles du Vent et les îles Sous-le-Vent, les Tuamotu, les Gambier, les Australes et les îles Marquises).

Au delà de la distance entre les îles, qui constitue une formalité pour l’A400M et son rayon d’action de 4 500 km avec 30 tonnes de charge utile ou 6 600 km avec 20 tonnes, c’est surtout sa capacité à pratiquer des pistes courtes, parfois sommaires, et sa charge utile (capacité de transports de fret et de personnes) plus importante que celle du Casa qui ont concouru au succès du second passage de l’A400M en Polynésie.

 

/// Des missions dans tout le Pacifique

Capable de parcourir de longues distances et d’atterrir sur des pistes courtes (en moyenne 1500m sur les îles ciblées) tout en transportant du fret, l’A400M semble en quelque sorte l’avion idéal pour répondre aux spécificités d’un territoire d’outre-mer comme la Polynésie Française, depuis lequel il peut rayonner dans tout le Pacifique. On se souviendra en effet que début mai 2020, lors de son premier passage à Tahiti, l’avion avait pu rallier la Nouvelle Zélande en 5-6h de vol pour réaliser une évacuation sanitaire urgente. 

Pourtant la taille de l’A400M, ou plutôt son envergure de 42,3 m, peut aussi dans certain cas être handicapant pour opérer dans certaines îles, comme à Bora Bora où la largeur de la piste ne permet pas d’accueillir le quadri Turbopropulseur européen.

Durant ce second séjour en Polynésie Française, l’A400M et ses 18 membres d’équipage ont accompli plusieurs missions de transport de troupes et d’engins entre Tahiti et Makemo, un atoll situé dans l’archipel des Tuamotu, et une évacuation sanitaire dans l’archipel des Marquises qu’il a pu rejoindre en seulement 2h de vol au départ de l’aéroport de Faa’a.

 

Enfin, l’Atlas français a pu s’illustrer dans une opération atypique qui restera sans doute longtemps en mémoire de l’équipage en menant à bien une mission sur la mystérieuse Île de Pâques, territoire chilien de Polynésie particulièrement isolé qui abrite les emblématiques statues monumentales « moaï » sculptées entre le XIIIe et le XVIe siècle.

Sollicitée par les autorités Chiliennes avant même l’arrivée de l’avion en Polynésie, la France a déployé l’Atlas sur l’île volcanique le jeudi 8 octobre en 6h de vol pour rapatrier une quinzaine de pascuans bloqués en Polynésie depuis le début de la crise du Covid et une quinzaine de ressortissants polynésiens bloqués sur la terre des moaï. Un moment unique pour l’Armée de l’Air et de l’Espace comme pour les habitants, car il s’agissait du premier passage de l’A400M sur l’Île de Pâque qui n’est plus desservie par les lignes aériennes régulières et n’est plus ravitaillée que par voie maritime depuis le début de la crise.

 

/// Remerciements

Nos remerciements à FAPF Forces Armées en Polynésie française pour l’accueil sur la base du G.A.M (Groupement aéronautique militaire) de Faa’a. Ce reportage a été réalisé en collaboration avec des contributeurs locaux qui animent par ailleurs la page Facebook de spotting en Polynésie Française. Merci à eux.

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visuels : C.Liau pour AAF

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