Le chasseur multirôle français de 4e génération est-il en train de remporter un nouveau succès commercial à l’export en Ukraine ? En tout cas, la candidature de Dassault Aviation avance selon des sources gouvernementales et ferait partie des dossiers prioritaires du Président Macron lors de sa prochaine visite en Ukraine, initialement prévue pour la fin mars.

L’armée de l’air ukrainienne exploite aujourd’hui une flotte vieillissante d’une trentaine de MiG-29 et de Sukhoi-27. Des avions de combat soviétiques tous amenés à être remplacés comme le prévoit le plan de modernisation d’environ 7,5 milliards d’euros « Air Force Vision 2035 » lancé par Kiev en mai 2020.

Le pays prévoit ainsi d’acheter, entre 2023 et 2025, entre 6 et 12 avions de combat destinés à la formation des premiers équipages et du personnel au sol, qui seraient suivis d’une trentaine d’exemplaires. Ce contrat pourrait donc totaliser une trentaine à une quarantaine d’avions de chasse et représenterait l’un des plus gros contrats de défense en Europe.

/// Rafale face aux F-18 et F-16 américains

L’intention de l’Ukraine de lancer le renouvellement de sa flotte de chasseurs a été parfaitement entendue par la France qui joue sur la carte d’une défense européenne en construction mais aussi par les américains.

McDonnell Douglas F/A-18 Super Hornet

F/A-18 Super Hornet

Le Rafale Dassault Aviation serait ainsi en ballottage avec le F/A-18 Super Hornet de Boeing, un autre chasseur multirôle, l’avion de chasse léger F-16 Fighting Falcon de Lockheed Martin ou encore le suédois JAS-39 Gripen E/F. D’autres options seraient aussi sur la table, comme le Typhoon d’Airbus qui est déjà bien implanté sur le marché européen.

Le succès récent du Rafale à l’export après l’Egypte, le Qatar, l’Inde mais surtout auprès de la Grèce, avec l’achat confirmé en janvier de 18 exemplaires pousse semble-t-il très favorablement le dossier français.

Comme Athènes l’a obtenu avant elle, Kiev pourrait bénéficier en cas d’accord avec Paris d’un mix d’avions neufs et d’avions de seconde main issus de la flotte de l’armée de l’Air et de l’Espace. Une solution flexible et moins coûteuse que l’achat sur étagère de la totalité des avions, qui permettrait non-seulement à l’Ukraine de recevoir des premiers avions plus rapidement et à la France de renouveler une partie de sa flotte de Rafale. Le constructeur travaille d’ailleurs déjà sur le standard F4 qui équipera à terme les 225 Rafale que devrait compter la défense française à l’horizon 2030.

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/// Défense : le standard F3-R des Rafale français en service opérationnel

visuels : Ejército del Aire Ministerio de Defensa España

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