Cette année encore le traditionnel défilé du 14 juillet des forces armées françaises a eu lieu au-dessus des Champs-Élysées à Paris. Rassemblés autour du thème les « forces morales », le défilé aérien a réuni pour cette édition quelque 66 avions et 27 hélicoptères, dont trois Rafale indiens, deux F-16 belges, un Eurofighter anglais, et un C130J Allemand.

A cette occasion, nous avons pu suivre la patrouille Kamomil rattachée à l’école d’aviation de transport 00.319 « Capitaine Jean Dartigues » d’Avord (EAT319), et composée de quatre Embraer 121 Xingu.

Parmi les moments forts du défilé 2023, nous retiendrons l’ouverture du bal par la Patrouille de France (PAF), qui rappelons le, a fêté ses 70 ans cette année à Salon de Provence, dans une configuration rare dite « Big Nine » à neufs appareils contre 8 habituellement. La PAF était suivie de trois Rafale indiens, invités d’honneur du défilé pour souligner le partenariat stratégique avec le pays qui officialise quelques heures plus tôt une commande de 26 Rafale Marine (après les 36 Rafale commandés en 2016).

 
 
 
 
 
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Les spectateurs ont aussi pu apercevoir en vol le premier Rafale français au standard F4, réceptionné en mars de cette année par le Centre d’expérience aériennes militaires (CEAM).

Embraer EMB-121 Xingu Armée de l'Air

Embraer EMB-121 Xingu Armée de l’Air

En vol avec la patrouille Kamomil de Xingu

Notre journée débute à 7h30 à l’entrée de la base aérienne 702 d’Avord, située dans l’est du département du Cher en région Centre-Val de Loire.

Après quelques minutes à passer en revue le matériel photo, nous retrouvons notre contact, qui, une fois les formalités du poste de garde passées nous conduit à travers la base jusqu’au bâtiment de l’école d’aviation de transport 00.319 « Capitaine Jean Dartigues » d’Avord et la salle de briefing où les pilotes sont déjà à la tâche pour une dernière mise au point sur la mission du jour.

Vérification par les équipages des derniers bulletins météo, des fréquences de communications et du parcours pour rejoindre les points d’attente aux horaires précis déterminés par le commandement et ainsi rejoindre les autres blocs d’aéronefs dans le ciel francilien.

Concentration et vigilance sont plus que jamais de mise pour ce grand jour où tout doit s’enchaîner sans accros.

Un dernier mot de cohésion par le leader de la patrouille et les équipages rejoignent les aéronefs sur le tarmac, où les mécaniciens « distribuent » les avions déjà prêts pour le départ.

Après la visite prévol effectuée par le copilote, il est déjà temps de mettre en route les machines. 

Nous prenons place à bord du Xingu leader de la patrouille et le top est donné pour lancer le moteur droit, puis le gauche. Les aviateurs, casque vissé sur la tête et bloc note fixé sur la cuisse, laissent un temps chauffer les moteurs avant que le « go » soit donné pour quitter le parking dans une synchronisation parfaite. Le spectacle commence au sol !

Les quatre Xingu roulent les uns derrière les autres en direction du seuil de piste, s’alignent et décollent à 20 secondes d’intervalle avant de se regrouper rapidement en formation diamant pour prendre un peu d’altitude.

Le cap est mis sur la région parisienne en formation serrée et basse altitude.

Les paysages de bocages et les forêts entrecoupés de villages défilent sous nos yeux pendant environ une demie heure avant notre arrivée en région parisienne, où une longue attente en hippodrome (circuit d’attente fixe) commence. 

Alors que les virages à 180° se succèdent entre les lignes droites à un rythme presque grisant, nous croisons à quelques encablures de nos ailes les extra 330 de l’EVAAE (Equipe de Voltige de l’Armée de l’Air et de l’Espace), les Alphajet de la PAF et au loin d’autres blocs d’aéronefs eux aussi dans l’expectative du TOP départ.

Le Président de la République Emmanuel Macron, donne le feu vert et tout s’accélère subitement. Les avions se regroupent et se dirigent vers le quartier de La Défense dans un timing parfait.

Un dernier virage et nous voici aligné sur l’axe. La vitesse est calée, le défilé aérien débute à seulement 900 ft QNH (environ 225 mètres sol) et 150 kts (environ 280km/h).

Passagers et équipages n’ont pas le temps de profiter tant la charge de travail des pilotes est importante afin de respecter les espacements entre les blocs et les distances de sécurité entre nos quatre Xingu qui évoluent presque à hauteur des plus hauts immeubles du quartier d’affaire. La concentration est au maximum.

Dans un ciel bleu clair et lumineux sans nuage, le spectacle est au rendez-vous. La plus belle avenue du monde défile sous le fuselage en moins d’une minute, juste le temps d’apercevoir l’arc de triomphe et la majestueuse Tour Eiffel sur notre aile droite.

Une fois le passage au dessus de Paris effectué, tout le monde peut enfin souffler et l’ambiance à bord retrouve une certaine légèreté.

Avant de rejoindre la Base Aérienne 702 d’Avord après 3 heures de vol, nous survolons l’aéroport d’Orly à 1500 ft et admirons s’éloigner la capitale dans notre sillage.

Le vol s’est très bien passé selon les pilotes, qui peuvent enfin relâcher la pression. Un petit passage au-dessus de Bue, une ville du département du Cher, il est temps de revenir se poser les uns après les autres et de rejoindre le parking.

Dernière check-list pour l’équipage avant de couper les moteurs et la porte de l’aéronef s’ouvre déjà, laissant entrer dans la cabine l’air chaud et les effluves de kérosène. Nous débarquons, encore grisés par le spectacle d’un survol de Paris à basse altitude et retrouvons le plancher des vaches.

Les équipages se regroupent sur le tarmac, se congratulent les uns les autres et échangent quelques anecdotes avant de retrouver la fraîcheur du bâtiment pour débriefer la mission. 

Il est presque midi, nous quittons les aviateurs qui remplissent les carnets de vol et regagnons l’entrée de la base. Notre matinée en immersion se termine.

Pas de Champs-Élysées pour le défilé en 2024

Lors de son discours aux armées jeudi 13 juillet, le Président de la République a annoncé que le parcours du défilé du 14 juillet 2024 s’effectuera entre Vincennes et la place de la Nation en raison des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. 

Ce n’est pas une première puisque les célébrations du 14 juillet ont historiquement changé de lieu et ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale, en 1919, que le défilé s’est déplacé sur les Champs-Élysées. Le lieu de célébration a régulièrement changé entre 1945 et 1980, avant de se fixer définitivement sur la plus belle avenue du monde en 1980.

Les militaires devraient donc logiquement retrouver les Champs-Élysées dès 2025.

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/// L’Inde officialise une commande de 26 Rafale Marine

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