Il y a cinquante ans le premier rotor de queue caréné de type Fenestron inventé par Paul Fabre et René Mouille, effectué son vol inaugural à bord du second prototype de l’hélicoptère Gazelle, l’hélicoptère léger polyvalent de construction métallique conçu dans la deuxième moitié des années 1960 par Sud-Aviation et produit en série dès le début des années 1970 par la société Aérospatiale.

À l’origine, l’idée d’envelopper le rotor de queue était destinée à procurer davantage de sécurité aux personnels au sol, tout en protégeant le rotor anti-couple en vol d’avancement et dans des environnements difficiles, notamment lors d’interventions autour de lignes à haute tension. Les avantages en matière de réduction des niveaux sonores ont été obtenus après des travaux de recherche et d’optimisation d’une génération de Fenestron à l’autre.

/// L’innovation et la sécurité comme ligne directrice

Baptisé à l’origine « Fenestrou », soit « petite fenêtre » en provençal, le terme a évolué pour donner naissance au célèbre Fenestron qui fut certifié pour la première fois sur la Gazelle en 1972, avant d’être intégré par la suite au premier prototype monomoteur du Dauphin, qui a fait son vol inaugural en juin 1972.

La deuxième génération est arrivée en 1970 avec un Fenestron entièrement réalisé en composites, permettant un accroissement de 20 % de son diamètre par rapport aux premières versions du Dauphin.

Cette amélioration répondait au souhait des garde-côtes de disposer d’appareils très maniables pour les opérations de recherche et de sauvetage. Encore en service aujourd’hui, les hélicoptères des Garde-Côtes américains cumulent plus de 1,5 million d’heures de vol.

En 1975, le plus grand Fenestron jamais testé en vol prenait l’air sur un SA330 Puma banc d’essai. D’un diamètre d’1 m 60 et doté de 11 pales, il permit de démontrer que la technologie du Fenestron n’était pas adaptée à cette catégorie d’hélicoptères car la puissance requise étant trop importante.

Parallèlement, les recherches se sont poursuivies en vue d’optimiser la forme du Fenestron et le profil des pales, et aussi de réduire encore le bruit, en particulier durant certaines phases de vol. Entre 1987 et 1991, il a été testé avec succès sur un prototype d’Ecureuil, qui est aujourd’hui exposé à l’entrée du site d’Airbus Helicopters à Marignane. En 1994, la 3e génération a été installée sur le H135 avec un niveau sonore optimisé grâce à un positionnement asymétrique des pales. En 1999, le H130 a effectué son vol inaugural avec un Fenestron dérivé de cette version. Le H145 l’a suivi en 2010.

/// Toujours à la pointe de la performance

Un demi-siècle plus tard, le Fenestron s’est imposé comme une technologie emblématique du savoir-faire de Sud Aviation, de l’Aérospatiale, d’Eurocopter et aujourd’hui d’Airbus Helicopters, qui a doté son H160 de nouvelle génération de Fenestron pour établir de nouveaux standards en termes d’empreinte acoustique et de sécurité. Le H160 dispose en effet du dernier Fenestron, le plus grand équipant un hélicoptère Airbus de série avec son diamètre de 1m20. Le rotor arrière est incliné à 12 degrés pour permettre de meilleures performances de vol avec une charge utile supplémentaire et une meilleure stabilité, notamment durant les phases de vol stationnaire.

visuels : Airbus Helicopters – F.PéraudeauD.Clouet et Twitter

AAF /// END

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