Certains d’entre vous ont peut-être déjà remarqué au décollage de Toulouse-Blagnac le toit du parking P2 désormais recouvert de 3 633 panneaux photovoltaïques amenés à couvrir l’équivalent de la consommation électrique du bâtiment.
Cette construction, retenue par la Commission de Régulation de l’Énergie lors de son appel à projets national, est la première réalisation de la plateforme dans la production d’énergies renouvelables. « Grâce à cette centrale, le parking produira une énergie comparable à celle dont il a besoin pour fonctionner » indique Jean-Michel Vernhes, président du Directoire de l’Aéroport tout en rappelant l’ambition affichée par la Région de faire de l’Occitanie la première région à énergie positive d’Europe à l’horizon 2050. Lancée début juillet, la phase de travaux a durée 5 mois et a nécessité la pose d’un verre anti-éblouissement sur les panneaux, conçus pour ne pas gêner les pilotes d’avions lors des manœuvres d’approche. La construction de la centrale photovoltaïque poursuit les efforts plus anciens pour l’utilisation des énergies renouvelables, puisque l’aéroport s’approvisionne en électricité issue à 100 % des énergies renouvelables depuis 2015.
/// La centrale photovoltaïque, en chiffres :
- Surface solaire : 5 813 m2 sur les 9 000 m2 de toiture, soit l’équivalent de la moitié d’un terrain de rugby
- Production électrique annuelle : 1 096 MWh
- Coût du projet : 1,4 Millions d’euros HT
- Exploitant : Legendre Energie pour une durée de 20 ans
/// Objectif « neutralité carbone »
Cette année, la plateforme toulousaine poursuivra deux autres projets sur la transition énergétique qu’elle a initié l’an dernier avec la lancement de HyPort, lancé par la région Occitanie pour le développement d’une filière hydrogène sur la zone aéroportuaire et DEMETER, porté par Toulouse Métropole et Airbus qui concerne la réduction des émissions de carbone.
Le défi de l’aéroport pour maîtriser ses émissions carbone reste plus que jamais d’actualité et le sixième aéroport français en terme de trafic passagers vise la neutralité carbone à l’horizon 2020. Une fois cet objectif atteint l’aéroport entrera dans le club encore très fermé des aéroports « Carbone Neutral » et pourra bénéficier d’une certification Carbon Accreditation ACA 3 + délivrée par Airport Carbon Accreditation. A l’heure actuelle, 211 aéroports sont certifiés ACA au niveau 4 mais seuls 37 ont reçu la note maximum qui correspond à la certification 3 + « carbon neutral ». L’un des derniers aéroports en date à recevoir la certification « carbon neutral » est l’aéroport suisse de Genève distingué pour son exemplarité en termes de gestion et de compensation de ses émissions de CO2.
/// visuels : Toulouse Blagnac et R.Khanna-Prade
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