Après un premier accord de principe le 5 mars dernier entre l’Union Européenne (UE) et les Etats-Unis (USA) qui avaient décidé de suspendre pour quatre mois (du 11 mars au 11 juillet) les droits additionnels imposés de part et d’autre de l’Atlantique sur les appareils gros-porteurs commercialisés par les deux géants de l’industrie aéronautique, l’UE et les USA ont finalement décidé conjointement d’une suspension de l’ensemble des sanctions tarifaires pour une durée de cinq ans.

Un temps qui permettra de poursuivre les discussions pour aboutir à un accord pérenne mettant fin au différend Airbus-Boeing sur fond de subventions accordées de part et d’autre aux constructeurs.

Les USA et l’UE se sont également entendus sur des grands principes s’agissant du financement public de la construction d’avions civils. Un signal positif pour les entreprises françaises et européennes mais plus largement pour la coopération économique transatlantique d’un secteur aéronautique, particulièrement touché et soutenu par les États depuis le début de la crise sanitaire.

1er A330neo Delta MNS1915 [N401DZ / F-WWKF]

1er A330neo Delta MNS1915 [N401DZ / F-WWKF]

Selon les termes de l’accord, les Etats-Unis vont suspendre pendant cinq ans les droits de douanes additionnels sur 7,5 milliards de dollars de produits européens, dont environ 3 milliards de dollars de produits français et les droits de douanes additionnels que l’Union européenne imposait depuis le 10 novembre dernier sur 4 milliards de dollars de produits américains seront également suspendus pour cinq ans.

Boeing 787 Air France F-HRBI

Cet accord porte notamment sur les droits de douanes additionnels américains de 25 % qui pesaient sur les exportations françaises de vins et spiritueux, tout comme sur les droits de douanes additionnels de 15 % sur les exportations de biens aéronautiques.

Conflit économique contre productif

Soucieux de conserver leur hégémonie, les deux industriels avec la complicité des États se livrent depuis 17 ans a un conflit économique contre productif.

Cet affrontement pour tenter d’affaiblir l’autre partie avait pris au fil du temps la forme d’une spirale contre productive pour le secteur aéronautique mondiale tout entier, en attisant les tensions économiques entre les deux bloc, amenant de l’incertitude pour les nombreux sous traitants des avionneurs et en mobilisant d’importantes forces vives des deux côtés de l’Atlantique.

Cette période de cinq ans sans sanctions financières devait offrir l’occasion de définir sereinement de manière opérationnelle les principes agréés en matière de financement public de la construction d’avions civils et ainsi de supprimer les sanctions pécuniaires de manière permanente.

Cela permettra, espérons-le, de définir des conditions de concurrence loyale à l’échelle mondiale pour le secteur aéronautique de manière à mettre fin à une longue partie de «ping-pong» devant l’OCM.

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visuels : ACTU AERO, French Painter et G.Carré

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