Onze passagers de l’A380 F-HPJE qui effectuaient le vol Air France AF066 entre Paris et Los Angeles, victime d’une avarie moteur le 30 septembre 2017, portent plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui, selon l’AFP qui a rencontré l’avocat des plaignants mercredi 17 janvier.
L’Airbus A380 de la compagnie française avait subi la perte de l’aube du moteur N°4 de l’A380 F-HPJE alors que celui-ci survolait le Groenland à son altitude de croisière [FL370] avec 497 passagers et 24 membres d’équipage à bord, avant que l’équipage ne décide d’intérompre le vol pour rejoindre sans encombre l’aéroport militaire de Goose Bay, au Canada.
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Sur les 497 passagers que transportait l’appareil ce jour-là, dix personnes domiciliées en France
ont porté plainte le 11 décembre, suivi d’un onzième passager domicilié aux Etats-Unis. Selon les propos recueillis par l’AFP auprès de l’avocat des plaignants « Les conditions qui ont suivi la perte du moteur ont été extrêmement traumatisantes pour les passagers et l’équipage, ainsi qu’il ressort d’un grand nombre de témoignages, tous concordants » et d’ajouter que « D’autres incidents affectant des moteurs A380 ayant été constatés, les passagers ont le droit de savoir très précisément ce qu’il s’est passé ». Rappelons que suite à cet accident la FAA, l’Aviation civile américaine avait exigé à la mi-octobre une « inspection visuelle » de l’ensemble des moteurs GP7200 en service. Ce réacteur, spécialement conçu pour l’Airbus A380 par Engine Alliance coentreprise de General Electric et Pratt & Whitney, équipe près de 60% de la flotte d’A380 dans le monde. Cette inspection réclamée par la FAA concernerait donc au total environ 480 moteurs.
L’appareil est resté plus de deux mois bloqué sur le tarmac de Goose Bay avant de recevoir, comme le souhaitait le BEA, un moteur de remplacement avant de pouvoir regagner l’aéroport de Paris Roissy Charles de Gaulle. Le 24 novembre 2017, un Antonov An-124 a finalement apporté un nouveau moteur et convoyé le moteur endommagé à Cardiff dans les installations du motoriste pour son inspection en compagnie des enquêteurs afin de déterminer les causes de l’incident et nourrir le rapport d’enquête que doit produire le BEA.
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visuels : F.Péraudeau et G.Février