Les Émirats arabes unis ont annoncé ce vendredi matin, à l’occasion de la visite du Président de la République française, la signature de deux contrats pour l’acquisition de 80 Rafale et des équipements associés, avec les entreprises Dassault Aviation et MBDA.
Ce nouveau succès du Rafale à l’exportation d’un montant estimé à plus de 15 milliards d’euros dépasse les attentes du secteur qui tablait sur une commande potentielle de 30 à 60 aéronefs.
Le président de la République française, Emmanuel Macron, a entamé ce vendredi un déplacement diplomatique et commercial de 24h aux Émirats arabes unis, au Qatar et en Arabie Saoudite en compagnie de plusieurs ministres, dont Jean-Yves Le Drian (aux Affaires étrangères), Florence Parly (aux Armées) et Bruno Le Maire (à l’Économie) mais aussi de dirigeants d’entreprises du secteur de l’énergie et de la défense, dont Airbus, Thalès et Dassault Aviation.
Les négociations sur l’achat de Rafale par Abu Dhabi ont débuté en 2008 mais les informations se multipliaient ses dernières semaines concernant la signature toute proche d’un gros contrat. Le choix du Rafale par les Emirats arabes unis porte à 6 le nombre des pays acquéreurs de cet avion de combat, en plus de la France.
Cette méga commande porte sur l’achat de Rafale au standard F4, celui qui équipera l’armée de l’air et de l’espace dès 2025, et devient la plus grosse commande de Rafale à l’export jamais signée.
La validation du standard F4 par l’armée française est normalement prévue pour 2024, avec certaines fonctions disponibles dès 2022.
En parallèle, Abu Dhabi a aussi annoncé la signature d’une commande de 12 hélicoptères H225M Caracal d’Airbus Helicopters.
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Liens historiques avec la France et Dassault
Les relations militaires entre la France et les Emirats arabes unis sont établies et le pays accueille même à proximité d’Abu Dhabi une base militaire permanente de l’armée de l’air et de l’espace française (Al Dhafra), où sont notamment basés des Rafale. Les deux pays réalisent régulièrement des entraînements militaires conjoints.
L’armée de l’air émiratie (United Arab Emirates Air Force & Air Defence – UAE AF & AD) connaît bien Dassault Aviation avec qui elle entretient des liens commerciaux depuis 45 ans.
L’avionneur français a d’ailleurs développé il y a deux ans à la demande d’Abu Dhabi le Mirage 2000-9 qui reste la version la plus évoluée du célèbre monomoteur de Dassault Aviation (ci-dessus). Les 60 Rafale viendront à terme remplacer les 60 Mirage 2000 acquis à la fin des années 1990.
Pour Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation : « La vente de 80 Rafale à la Fédération des EAU est un succès français (…) Après les Mirage 5 et les Mirage 2000, ce contrat Rafale vient consacrer la relation stratégique qui unit nos deux pays et la satisfaction de l’Armée de l’Air des Émirats Arabes Unis, partenaire historique et exigeant de notre société. ».
2021 l’année du Rafale
Depuis le début de l’année, les nouveaux contrats à l’export pour le Rafale s’enchaînent avec la signature fin janvier de la vente de 18 avions pour la Grèce dont 12 appareils d’occasion issus des flottes de l’Armée de l’Air, de l’achat de 30 Rafale supplémentaires par l’Égypte fin avril (en plus des 24 achetés en 2015) et du contrat avec la Croatie en mai de cette année pour 12 chasseurs.
Depuis le lancement du programme Rafale, Dassault Aviation a vendu un total de 236 exemplaires de son chasseur multirôle, dont 140 rien qu’en 2021.
L’avion de chasse français de 4e génération est, par ailleurs, toujours en compétition dans plusieurs pays. D’autres ventes pourraient ainsi se concrétiser au cours des prochains mois, comme avec l’Inde qui envisage l’acquisition de 110 aéronefs, la Finlande (64) et avec l’Indonésie qui a signé en juin une lettre d’intention pour l’achat de 36 Rafale.
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visuels : L.Slowikowski, P.Nelhams et ACTU AERO
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