Le constructeur américain Boeing a annoncé vendredi la prise en compte de l’impact de l’immobilisation au sol du 737 MAX sur ses résultats du deuxième trimestre 2019 qui seront dévoilés mercredi 24 juillet. En avril dernier le groupe avait préventivement inscrit une provision d’1 milliard de dollars liée au 737 MAX mais il prévoit désormais une charge exceptionnelle d’au moins 4,9 milliards de dollars et une augmentation des coûts de production du programme.

Ainsi pour refléter l’incidence fiscale enregistrée au deuxième trimestre de 2019, Boeing va inscrire une charge après impôts de 4,9 milliards de dollars, soit 8,74 dollars par action, dans le cadre des indemnisations potentielles estimées et autres concessions accordées à ses clients en raison des perturbations provoquées par l’immobilisation au sol depuis mars dernier des 737 MAX et pour les retards de livraison qui perturbent fortement l’exploitation commerciale des compagnies aériennes clientes du modèle. Cette charge devrait se traduire par une réduction du chiffre d’affaires et des bénéfices avant impôts de 5,6 milliards de dollars au titre du 2e trimestre.

Par ailleurs, les coûts de production du Boeing 737 ont augmenté de 1,7 milliard de dollars au deuxième trimestre estime Boeing, principalement en raison de la hausse des coûts associée à une baisse des cadences de production qui s’avère plus longue que prévu. Cette augmentation des coûts du programme 737 va mécaniquement réduire la marge du programme au deuxième trimestre et au cours des prochains trimestres.

/// Toujours en attente de re-certification

Rappelons que Boeing a précédemment reconnu un défaut de conception du système MCAS, qui est suspecté d’être l’élément déclencheur du crash de deux appareils en octobre 2018 et mars 2019. Depuis le mois d’avril, le constructeur a dû revoir à la baisse la cadence de production de son best-seller et les avions assemblés en attente de livraison continuent de s’entasser sur les parkings, pénalisant aussi bien les opérateurs que les finances du constructeur. Une fois la remise en service effective des 737 MAX Boeing espère pouvoir augmenter progressivement ses cadences de production de 42 à 57 exemplaires par mois en 2020 et précise que les avions construits pendant la période d’immobilisation au sol et inclus dans l’inventaire seront livrés sur plusieurs trimestres après la remise en service de l’avion qu’il espère fin 2019 mais prévient déjà que toute modification de ces hypothèses pourrait avoir une incidence financière supplémentaire.

B737 MAX 9

Boeing continue de collaborer avec les autorités de l’aviation civile pour assurer le retour en service du 737 MAX en toute sécurité mais le groupe reste suspendu à la décision de ces autorités. Initialement attendu dès cet été, le retour en vol potentiel du 737 MAX a ensuite été repoussé à l’automne 2019 mettant une nouvelle fois les clients du modèle dans l’embarra pour assurer leur programme de vols.

Pour ses résultats financiers du deuxième trimestre, le Groupe s’est appuyé sur l’hypothèse selon laquelle la remise en service du 737 MAX aux États-Unis et dans d’autres pays serait validée par les autorités compétentes à partir du début du quatrième trimestre 2019 et un retour en vol au début 2020. Une hypothèse établie dans le meilleur des cas qui pourrait fortement différer de ces prévisions. Alors qu’en mai dernier Boeing annonçait avoir achevé le développement de la mise à jour logiciel du 737 MAX, fin juin, la FAA révélait la découverte d’une nouvelle faille « potentielle » sur le modèle. La date de remise en service effective des avions reste donc encore inconnu et demeure difficilement prévisible.

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visuels : Boeing et AAF



 
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