L’avionneur belge Sonaca Aircraft s’apprête à livrer dans les prochains jours un tout nouvel avion à l’aéroclub de Quimper (France). L’arrivée du monomoteur biplace en aluminium « made in Belgium », qui est très attendue par les membre de l’aéroclub, marque la très bonne dynamique de l’industriel implanté à Namur sur le marché français de l’aviation de loisirs, après les commandes reçues des aéroclubs de Versailles, Camargue, Compiègne et de Vendée.

Après plusieurs succès commerciaux remportés en Europe sur le marché de l’instruction, auprès de AYJET (Turquie) ou encore Aero Locarno (Suisse), Sonaca Aircraft séduit maintenant de plus en plus d’aéro-clubs français désireux de renouveler ou d’ajouter un avion à leurs flotte destinée à la formation des jeunes pilotes privés ou aux vols de loisirs.

C’est l’aéroclub de Vendée qui avait ouvert la voie avec une première commande et la livraison en 2020 d’un premier avion dans l’hexagone. Un choix payant que la structure semble ne pas regretter. « Nous avons des retours très positifs. Ils sont enchantés de l’avion. » nous confie Pierre Van Wetter le Co-Fondateur de Sonaca Aircraft « Son arrivée a semble-t-il suscité curiosité et émulation auprès des membres du club et plus largement dans la communauté locale. Les gens veulent tester et voler à bord du Sonaca 200. ».

 

Avant de porter son choix en faveur du Sonaca 200, l’aéroclub de Quimper qui souhaitait remplacer l’un de ses appareils de conception plus ancienne à structure en bois entoilée, a dans un premier temps réalisé en bon gestionnaire une grosse étude de marché mettant en concurrence plusieurs aéronefs monomoteurs. Il faut dire que le Sonaca 200 en a sous le capot et sur la place de bord ! 

Avec son dièdre positif et des lignes assurément racées, le Sonaca 200 laisse immédiatement entrevoir son agilité. D’une envergure de 9,15 m pour 7,00 m de longueur, il embarque sous le capot un moteur BRP Rotax 914 F Turbo de 115 ch et se décline en version cockpit analogique « Trainer » et « Trainer Pro » en version EFIS (Electronic Flight Information System) équipé d’un Glass Cockpit Garmin G500 TXI. Cette dernière version a d’ailleurs obtenu haut la main en 2020 la certification SPHAIR de l’armée de l’air suisse pour l’évaluation des compétences et la formation ab initio de ses jeunes pilotes.

/// Sonaca Aircraft présente la version « glass cockpit » Garmin du Sonaca 200

/// Prochaines livraisons Sonaca Aircraft

Le constructeur belge s’apprête dans les prochains jours à livrer plusieurs avions en attente à leurs commanditaires, dont deux en France, deux en Estonie, une première dans ce pays d’Europe du Nord qui borde la mer Baltique et le golfe de Finlande, et les premiers exemplaires en Suisse.

Si la météo tempétueuse et neigeuse de ces derniers jours en Belgique et sur la moitié Nord de la France à légèrement retardé l’arrivée des Sonaca 200, les livraisons devraient s’enchaîner à bon rythme dès le retour du soleil nous confirme Pierre Van Wetter.

 

« Plusieurs de nos clients attendent leur avion avec impatience et nous sommes aussi impatients qu’eux. Dès la prochaine fenêtre météo favorable nous mettrons le cap sur la Bretagne pour convoyer le Sonaca 200 vers l’aéro-club de Quimper et d’autres livraisons suivront rapidement ».

Trois autres Sonaca 200 en cours d’assemblage rejoindront ainsi rapidement leurs nouveaux hangars en France. L’un à l’aéro-club de Compiègne en février, deux destinés à l’aéro-club de Versailles, alors que l’exemplaire commandé par l’aéro-club de Camargue devrait être livré en juillet 2021.

Deux Sonaca 200 partiront pour l’Estonie sous quelques jours, trois pour la Turquie, tandis qu’un premier avion rejoindra la Suisse dès la fin du mois de février, ou le début du mois de mars. Des discussions avec de potentiels futurs acheteurs en France sont aussi en cours.

/// Livraisons 2020, projets et perspectives

Évoluant sur un marché moins impacté par la crise sanitaire que celui du transport aérien, le constructeur n’a enregistré l’année dernière qu’une seule et unique demande de report de livraison émanant d’un organisme de formation de pilotes professionnels.

Après une année 2020 où l’activité est restée soutenue avec 18 appareils livrés sur 12 mois grâce au passage de 1 à 4 avions produits par mois rendu possible par la nouvelle chaîne d’assemblage de Namur (BE), la montée en puissance de l’organisation et la de sa chaîne logistique, Sonaca Aircraft affiche ses ambitions pour 2021 et vise la production de 40 aéronefs. Son objectif à moyen terme reste inchangé : de 60 à 80 avions produits par an à l’horizon 2022.

Sa plateforme de SAV innovante mise à disposition des exploitants pour la commande et l’envoi de pièces, continue de se développer au rythme des livraisons de nouveaux appareils et couvre aujourd’hui une flotte de 30 avions en service.

Nous avons interrogé Pierre Van Wetter, Chief Commercial Officer et Co-Fondateur de Sonaca Aircraft sur les perspectives d’évolution et les orientations de la société pour les prochaines années.

Actu-Aéro : Quels sont vos projets pour l’avenir ?

Pierre Van Wetter : « Nous restons attentifs aux évolutions du marché, aux demandes et aux besoins formulés par nos clients. C’est pourquoi nous évaluons en permanence les évolutions que nous pouvons apporter à l’avion pour le rendre toujours plus performant et lui ouvrir ainsi de nouveaux marchés. L’extension du domaine de vol aux vrilles intentionnelles et une version semi-acrobatique a 6G du Sonaca 200 bénéficiant d’une motorisation avancée plus puissante sont par exemple actuellement à l’étude. »

A-A : Où en êtes-vous dans le développement  d’un avion 4 places ?

P VW : « Nous mettons en priorité les développements pouvant être mis en place à partir du 2 places. Cela nous permet de rester disponible sur le SAV qui est l’une de nos forces et qui est très apprécié de nos clients. Le monitoring moteur qui permet en cas de soucis d’analyser à distance les datas de manière à identifier les solutions à mettre en place. Cela nous aide à être très réactifs et donc à garantir une meilleure disponibilité des avions.»

A-A : Un Sonaca 200 à propulsion électrique peut-il être envisagé ?

P VW : « Oui nous y pensons. Nous avons réalisé des études en ce sens (…) cela paraît envisageable mais il est encore tôt. L’un des gros avantages des matériaux métalliques est que les propriétés mécaniques sont isotopiques, ce qui veut dire qu’ils reprennent les charges dans toutes les directions. Dans certaines zones de la structure de l’avion, cela permet d’obtenir des épaisseurs plus faibles qu’un matériau composite qui lui est anisotrope et nécessite donc l’ajout de fibres dans les directions de tous les efforts. De plus, des modifications structurelles et adaptations sont souvent plus simples à être mises en œuvre sur une structure métallique existante afin d’accueillir l’électrification, par exemple. Je pense que la propulsion électrique a une place dans l’aviation  générale mais elle ne sera sans doute pas la solution unique, ni la plus intéressante en fonction des besoins et missions des exploitants.».

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/// Aviation Générale : l’Aéroclub de Camargue choisit le Sonaca 200

visuels : Sonaca Aircraft

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