L’avionneur européen a annoncé ce matin ses résultats 2021 avec un bénéfice net de 4,21 milliards d’euros, contre une perte de 1,13 milliard d’euros en 2020, assorti d’un bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) ajusté de 4,86 milliards d’euros en progression de 185% sur l’année. Son chiffre d’affaires s’élève à 52,1 milliards d’euros en 2021.

Des résultats qui reflètent la solide performance opérationnelle du groupe qui a réussi à livrer un total de 611 avions commerciaux l’année dernière, dépassant légèrement son objectif. Dans un marché encore convalescent, l’avionneur est parvenu à capitaliser sur les besoins importants des compagnies aériennes pour assurer le renouvellement des flottes de monocouloirs par des versions motorisées. [Détails livraisons 2021 à cette adresse]

« 2021 a été une année de transition. Notre attention s’est déplacée de la gestion de la pandémie vers la reprise et la croissance. », a déclaré Guillaume Faury, Président exécutif d’Airbus.

« Ces solides résultats financiers reflètent la hausse des livraisons d’avions commerciaux, la bonne performance de nos activités Helicopters et Defence and Space, ainsi que l’attention portée à la réduction des coûts et à la compétitivité. »

La seule ombre au tableau concerne le programme A400M, pour lequel le groupe a enregistré une charge de 0,2 milliard d’euros en raison de la réévaluation du calendrier de livraison du contrat de lancement.

Le flux de trésorerie disponible en fin d’année avant fusions et acquisitions et financements-clients s’élève à 3,5 milliards d’euros pour une trésorerie nette de 7,6 milliards d’euros.

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Le bénéfice de 4,21 milliards d’euros en 2021, un record pour Airbus qui occupe désormais la première place mondiale, est à mettre en parallèle avec les 4,3 milliards de perte de son rival américain Boeing pour l’exercice 2021.

Progression des commandes

Airbus a enregistré 771 commandes brutes d’avions commerciaux (2020 : 383 avions) et 507 commandes nettes après annulations (2020 : 268 avions), dont les premières commandes pour la version cargo de l’A350, confirmant la demande des clients pour ce nouveau programme. Le carnet de commandes atteignait 7 082 avions commerciaux au 31 décembre 2021 (fin 2020 : 7 184 avions) pour une valeur de 398 milliards d’euros.

Airbus Helicopters a enregistré 414 commandes nettes (2020 : 268 unités), réalisant un ratio commandes nettes/livraisons supérieur à 1 en valeur et en volume. Ces commandes comprennent 52 H160, dont 30 constituent le premier lot de la version militaire H160M acquis par la France dans le cadre du programme d’Hélicoptère Interarmées Léger.

Les prises de commandes d’Airbus Defence and Space ont augmenté pour s’établir à 13,7 milliards d’euros (2020 : 11,9 milliards d’euros), représentant un ratio commandes nettes/livraisons d’environ 1,3.

Objectif de 720 livraisons en 2022

Le groupe produit actuellement autour de 45 avions par mois mais va progressivement monter en cadence pour atteindre les 63 avions assemblés chaque mois d’ici l’été 2023.

Pour cela, il va notamment continuer d’investir dans les lignes de productions de l’A220 à Montréal (Canada) et à Mobile (USA) pour accompagner la montée en charge du programme et prévoir aussi l’ouverture d’une nouvelle ligne d’assemblage A320 à Toulouse en lieu et place de celle des l’A380. Le programme A220 compte désormais 740 appareils en commande.

Le groupe a indiqué qu’il collabore avec ses fournisseurs pour assurer une éventuelle montée en cadence au-delà de 65 et précise préparer l’ensemble de ses sites d’assemblage de la famille A320 à produire des A321, sachant qu’il prépare la certification de la version à très long rayon d’action (XLR) de l’avion prévu pour 2023.

Pour l’exercice 2022, le numéro un mondial de l’aéronautique civil table sur un ciel exempt de nouvelles perturbations de l’économie et du trafic aérien mondial. Dans cette optique, il envisage ainsi de livrer 720 avions commerciaux sur 12 mois et vise les 5,5 milliards d’euros de bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT)en 2022.

Fin janvier 2022, l’industriel a aussi annoncé le lancement et la commercialisation de vols charters de fret hors gabarit avec sa flotte de Beluga ST, aujourd’hui supplantée par les nouveaux BelugaXL destinés à accompagner la stratégie de montée en cadence de production du groupe.

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visuels : Airbus et ACTU AERO

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