L’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) et l’Agence spatiale européenne (ESA) ont signé mercredi 29 juin un accord visant à déployer un système de renforcement satellitaire SBAS (Satellite Based Augmentation System) reposant sur la technologie européenne EGNOS et l’utilisation des satellites Galileo.

Cet accord, qui fait partie du partenariat stratégique Afrique-EU sur la navigation par satellite, soutiendra le développement d’un espace aérien continu dans le cadre du projet CUPA (ciel unique pour l’Afrique) développé par l’ASECNA.

Les capacités opérationnelles initiales du système devraient entrer en service à partir de 2025 et couvriront ainsi un espace aérien de plus de 16,5 millions de km2 sous l’autorité de l’ASECNA, soit une fois et demie la superficie de la zone de couverture en Europe. Cet espace est divisé en six zones pour les informations de vol et couvre l’ensemble de ses États membres : le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la République centrafricaine, les Comores, le Congo, la Côte d’Ivoire, la France, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée équatoriale, Madagascar, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

ASECNA membres

La technologie européenne EGNOS (European Geostationary Navigation Overlay Service), le système européen de navigation par recouvrement géostationnaire, permet aux signaux de navigation par satellite de guider en toute sécurité les avions à l’atterrissage dans environ 367 aéroports et héliports européens.

Elle sera désormais mise en œuvre en Afrique et dans l’océan Indien pour offrir des avantages en termes de sécurité, d’environnement et de coût, à la fois pour les aéroports, les compagnies aériennes et les passagers du continent africain. Les utilisateurs de l’espace aérien bénéficieront des services de navigation les plus avancés du continent pour guider au plus précis les avions mais le service bénéficiera aussi aux secteurs du transport terrestre et maritime, à l’agriculture de précision, la navigation des drones, la cartographie et la topographie.

Avec une précision de l’ordre du mètre, EGNOS améliore la précision des signaux GPS américains sur lequel il repose, tout en offrant un niveau de fiabilité en temps réel des signaux et de la position finale corrigée. Il permet aujourd’hui de guider les aéronefs à l’atterrissage en toute sécurité jusqu’à moins de 60 mètres au-dessus de la piste par n’importe quelle visibilité.

La nouvelle version du système en cours de préparation, EGNOS v3 qui devrait être déployée d’ici 2028, utilisera également les signaux Galileo pour augmenter encore sa précision, sa robustesse et offrir ainsi la possibilité d’atterrissage entièrement automatique. Une première démonstration de la faisabilité de cette capacité a d’ailleurs été réalisée en novembre 2019 à l’aéroport de Toulouse avec un A350 de l’avionneur européen.

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visuels : ESA et BP

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